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Tunisie vs Maroc : L’occasion de se faire valoir


Chady Chaabi
Mardi 20 Novembre 2018

Dans une manière de rappeler que les lendemains de gloire sont souvent difficiles à digérer, après la victoire contre le Cameroun (2-0), vendredi, synonyme de qualification pour la CAN 2019,  l’équipe nationale se présentera aujourd’hui (18h) au Stade olympique de Radès de Tunis, pour y affronter les Aigles de Carthage, sans deux de ses titulaires, Hakim Ziyech (douleurs au genou) et Younès Belhanda (ischio-jambiers), rentrés pour se soigner dans leurs clubs respectifs.
De toutes façon, on se doutait bien que le sélectionneur national, Hervé Renard, allait manier du turnover au moment de composer son Onze de départ, pour ne pas trop tirer sur la corde raide des habituels titulaires, et offrir du temps de jeu à certains appelés. Pour des raisons diverses, les performances de trois d’entre eux, pensionnaires ou ex-pensionnaires du championnat national, seront scrutées avec attention, s’ils ont la chance d’étrenner le maillot de la sélection.

Achraf Dari (WAC)

Convoqué en octobre afin de pallier des forfaits, la seconde apparition successive d’Achraf Dari dans le groupe Maroc revêt une toute autre signification. A l’instar de ses derniers coaches au WAC, Hervé Renard a dû lui aussi être conquis par les qualités du jeune défenseur central (19ans).
Titulaire indiscutable en club, il lui a permis de retrouver une certaine stabilité, malgré les récentes et décevantes performances collectives du WAC qui atténuent ce constat. Il n’en reste pas moins que le droitier a fait montre d’un large éventail de qualités. Une relance précise, même sous pression, un sens du placement inné et une lecture aiguisée du jeu adverse. Des aptitudes qui lui permettent de prendre souvent la bonne décision, entre cadrer le porteur du ballon, harceler, ou gicler pour couper la trajectoire de passe.
Néanmoins, pour franchir un palier, Achraf Dari devra s’étoffer physiquement afin de combler ses lacunes au niveau de l’impact, mais aussi en termes de vivacité et de rapidité, ce qui devrait l’aider à rattraper une gestion de la profondeur parfois défaillante.

Abdelilah Hafidi (RCA)

Le Rajaoui est de cette trempe de joueurs dont le talent n’a de commune mesure que leur fragilité. Pourvoyeur en chef et plaque tournante des Verts, il est clair que si son corps l’avait épargné, la carrière de ce milieu offensif de poche aurait connu une autre trajectoire. A chaque fois qu’il était au sommet de son art, il fut stoppé net par les blessures.
D’ailleurs, en octobre, il aurait pu être un parfait substitut au forfait de Ziyech. Néanmoins, là aussi, sa fragilité l’en a empêché. Ce soir, Ziyech ne sera pas là, encore une fois, du coup, enfin on l’espère, Hervé Renard lui offrira le bonheur d’une cinquième sélection. D’autant que sportivement, son profil est celui qui présente le plus de similitude avec le meneur de l’Ajax.
A savoir, une précision hors norme à la passe, un pouvoir d’accélération et de dribble dans les petits espaces au-dessus du lot. Cela dit, il est encore loin de la constance dont fait preuve son aîné. Pourvu qu’il nous fasse mentir aujourd’hui.  

Walid Azaro (Al Ahly, Egypte)

Très loin de l’esprit Coubertin, l’attitude du natif d’Agadir lors de la finale aller de la Ligue des champions qui opposait, son club d’Al Ahly à celui de l’Espérance de Tunis, a fait le tour des réseaux sociaux. Entre ses simulations dans la surface de réparation et la scène où il déchire volontairement son maillot, il fut la risée du monde entier. Suspendu et forfait pour la manche retour, il n’aurait pas rallié la Tunisie par peur de représailles. Mais aujourd’hui, il s’y rendra sous le fanion de la sélection. Et dans le cas où il se retrouve à la pointe de l’attaque, on lui conseille de s’appuyer un peu moins sur sa roublardise et laisser place à ses capacités de buteur hors pair.
En réalité, il sait tout faire. Précis dans ses remises en appuis et chirurgical devant le but, il est également peu avare lorsqu’il faut prendre la profondeur. En revanche, par moments, son hyperactivité fait qu’il est partout et nulle part à la fois. La canaliser lui permettra d’économiser un peu plus d’énergie et éviter d’être sur les rotules en fin de match, mais aussi attirer  l’attention des charnières adverses.


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