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En effet, un rapport de l'Agence espagnole de contre-espionnage, relevant de la Présidence du gouvernement espagnol, a totalement blanchi le Royaume de toute accusation d'espionnage et d'ingérence dans les affaires intérieures de l’Espagne. Les conclusions dudit rapport ont été on ne peut plus formelles et déterminantes, réduisant à néant toutes ces viles accusations cherchant à mêler le Maroc à quelques activités d’espionnage qui auraient concerné le président du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, ainsi que d’autres hauts fonctionnaires de l’Etat espagnol, à l’aide, prétendait-on, du logiciel Pegasus.
Les conclusions de ce nouveau rapport espagnol rejoignent au fait celles auxquelles étaient parvenues d’autres sources gouvernementales espagnoles en mars 2023 notamment. Il y était stipulé que ces accusations relevaient de la simple spéculation.
Les allégations d’espionnage via le logiciel Pegasus ciblant plusieurs pays ont par ailleurs fait l’objet de critiques sur les plans juridique et scientifique et de démentis de la part de hauts responsables espagnols, en novembre 2022, lors d’auditions devant une commission du Parlement européen qui enquêtait sur l’utilisation du logiciel Pegasus.
En outre, le Centre national de renseignement espagnol (connu sous le nom de Centro national de inteligencia-CNI) a balayé d'un revers de la main la thèse nauséabonde selon laquelle le Maroc aurait «piraté» des informations sensibles du téléphone portable du chef du gouvernement espagnol.
Ce démenti cinglant a été relayé par le site d’information espagnol El Confidentiel, qui a souligné, dans un article publié mercredi 15 juin 2022, que les services secrets ont «réfuté la théorie selon laquelle le changement de position sur le Sahara serait dû à un chantage au président en l'accusant d’avoir commis des «erreurs» dans l'accueil de Ghali et de faiblesse envers les Etats-Unis».
«Le Centre national de renseignement dément catégoriquement que le Maroc ait pu extorquer le gouvernement avec des données volées sur les mobiles «piratés», comme l'ont confirmé des sources des services de renseignement à El Confidencial», a fait savoir le site d’information espagnol.
A rappeler également que l’Audience nationale espagnole a décidé, en juillet 2023, de classer sans suite l’affaire Pegasus faute de preuves.
Par ailleurs, en février 2023, un expert américain en cybersécurité, Jonathan Scott, a pointé du doigt "les failles méthodologiques et scientifiques" inhérentes à l’approche adoptée par Citizen Lab, Amnesty International et Forbidden Stories qui ont conduit à l’adoption de conclusions qui "relèvent plus de l’allégation que de la science" concernant l'usage supposé du logiciel Pegasus par certains pays.
Dans son rapport "Exonerating Morocco – disproving the Spyware", l’expert américain a fait savoir que les allégations de Citizen Lab sont "totalement infondées" et "sont dépourvues des éléments les plus élémentaires pouvant constituer une preuve scientifique".
A cet égard, l’avocat américain au barreau de New York, Tor Ekeland, a également affirmé que les soi-disant preuves fournies par les organisations précitées étaient "irrecevables" par un tribunal fédéral américain, car fondées sur "une science de pacotille".
"La première chose qu’un tribunal américain fait dans l’examen de preuves scientifiques, c’est de voir si ces preuves respectent le principe de reproductibilité", avait-il fait savoir. Or, avait-il relevé, les résultats de Citizen Lab ne peuvent en aucun cas être reproduits, ce qui constitue en soi un "signal d’alarme".
Abondant dans ce sens, l’avocat canadien basé à New York, Michael Hassard, également spécialiste des affaires informatiques, avait expliqué que lorsque les preuves scientifiques sont soumises pour analyse, elles peuvent souvent faire l’objet de 'biais de confirmation’.
Les méthodes d’analyse scientifique des preuves dans le domaine de la cybersécurité et de l’informatique sont relativement récentes et loin d’être infaillibles, a noté l’avocat canadien.
Il y a lieu de rappeler également que le Maroc a fait l’objet d'allégations mensongères, malveillantes et diffamatoires, ourdies par un consortium de 17 médias qui prétendait, en juillet 2021, sans apporter la moindre preuve, que le logiciel israélien Pegasus a été utilisé par une dizaine d’Etats, dont le Maroc, le Mexique, et la Hongrie, pour espionner des milliers de politiques, journalistes, avocats et militants.
Dans un entretien accordé au magazine panafricain Jeune Afrique en 2021, le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger, Nasser Bourita, avait affirmé que toute personne ou organisme portant des accusations contre le Maroc, devra en produire la preuve, ou assumer sa dénonciation calomnieuse devant la justice.
Mourad Tabet