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Tirage à la sauce de l’UAFA : Incompétence ou préméditation

Mardi 8 Octobre 2019

Il y a ceux qui sont ravis du tirage au sort des 1/8 de finale de la Coupe arabe des clubs champions car il offrira deux derbys casablancais. Et il y a les autres, pour qui le « TAUS » réalisé samedi à Riyad, en Arabie Saoudite, désavantage clairement les clubs marocains. En cause, le tirage qui leur garantit une place en 1/4, derby oblige, alors que l’OCS et même s’il ne faut pas l’enterrer trop vite, a peu de chances de se qualifier après avoir hérité d’un gros morceau : l’Espérance de Tunis.
Du coup, on se dit que si le tirage au sort n’avait pas opposé le Raja au Wydad, la probabilité de les voir aller loin dans la compétition, ou encore que les trois représentants marocains soient qualifiés en 1/4, aurait fait partie du champ du possible tandis que d’autres équipes ont eu un tirage outrageusement favorable.
Il n’en fallait pas moins pour éveiller les soupçons et mettre de l’eau dans le moulin des complotistes qui croient dur comme fer à un tirage au sort truqué dans le but de se débarrasser rapidement des clubs nationaux. A vrai dire, le passé nous a prouvé que l’hypothèse d’un tirage truqué n’était pas aussi fantasmagorique et farfelue qu’il n’y parait. Boules chaudes, bague aimantée et bug informatique sont autant de techniques qui nourrissent ces théories du complot.

Les boules chaudes, entre
fantasme et suspicion

Commençons par les rumeurs les plus récentes. Elles ont visé le tirage au sort des quarts de finale de la Ligue des champions (2015-2016), avec pour carburant, les propos de l'ex-sulfureux président de la Fifa, Sepp Blatter. La mèche a été allumée par le quotidien catalan Sport qui avait titré à l’époque "Le tirage de la honte." Sur fond de rivalité Barça-Real, le journal pro Barça avançait que le tirage alimentait de nouveau la légende des boules chaudes. Barcelone avait hérité de l’Atlético de Madrid, tandis que le Real s’en était tiré à bon compte, en affrontant Wolfsburg. Plus tard, interrogé par le média argentin « La Nacion », Blatter n’a pas uniquement confirmé l’hypothèse, il en a même exposé le procédé : « Les boules sont identifiables en les rendant chaudes ou froides. J'en ai été témoin. Pour cela, il suffit de mettre des boules dans le réfrigérateur juste avant le tirage au sort, et après, vous savez qui est qui ». 

L’ex-arbitre turc
et les boules vibrantes

En 2013, un ancien arbitre international turc a accusé l’UEFA d’avoir truqué le tirage au sort des quarts de finale de la Ligue des champions, afin d’éviter un affrontement Barça-Real. La technique utilisée serait celle des boules vibrantes. Une théorie sous forme de pavé dans la mare : « Avant le début du tirage au sort, le président de la cérémonie soulève le saladier contenant les boules et semble appuyer sur un bouton. Ce qui pourrait confirmer l’hypothèse d’un mécanisme pouvant truquer (…) les boules utilisées vibrent grâce à un système d'aimants. Et il suffit à celui qui procède de choisir la seule qui ne vibre pas », a-t-il précisé.  L’UEFA qui a farouchement réfuté ces accusations a également été pointée du doigt par Sky Sports. La chaîne britannique a révélé que le TAUS des huitièmes de finale de la LDC avait accouché des mêmes duels que lors de la répétition générale, évoquant une probabilité d’un sur mille.

L’ordinateur
n’a pas convaincu

La finale France-Brésil en 1998 truquée? Cette question a longtemps été éludée jusqu’au jour où Platini a confessé la « petite magouille ». L’ex-président de l’UEFA a raconté que le calendrier a été organisé de telle sorte que si la France et le Brésil étaient premiers, ils ne pouvaient se rencontrer avant la finale. Ces remous ne datent pas d’hier. Ils se sont manifestés  lors du tirage au sort de la Coupe du monde 1982. Les pays participants s'étaient mis d'accord pour éviter que les équipes sud-américaines se retrouvent dans le même groupe. Mais l'ordinateur avait envoyé la Belgique dans un mauvais groupe. Joao Havelange, patron de la Fifa, ouvre une boule, lit le nom du pays et s'exclame "ça n'est pas possible" et la remet aussitôt dans la machine. Machine qui a d’ailleurs fini à la poubelle.
En somme, tout ceci n’est que supputations et hypothèses non exhaustives. Mais force est de reconnaître que le doute existe. Maintenant, le tout est de savoir à qui profite le trucage dans le cas de la Coupe arabe. L’avenir nous le dira.

Chady Chaabi

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