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Tenue d'un webinaire international sous le thème “Préserver et transmettre la mémoire pour ancrer l’altérité”Libé
Mercredi 27 Janvier 2021
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Un webinaire international sous le thème "Préserver et transmettre la mémoire pour ancrer l’altérité" s'est ouvert lundi, avec la participation de représentants des conseils, organisations et structures nationaux et internationaux. Ce webinaire est organisé du 25 au 28 janvier par la Rabita Mohammadia des Oulémas, par le biais de son Centre Ta'aruf (Centre de recherche et de formation surles questions interconvictionnelles et consolidation de la paix), en partenariat avec l'ambassade des Etats-Unis au Maroc, la Fondation Mémoires pour l'avenir (FMA) et Archives du Maroc (ADM). S'exprimant à cette occasion, la directrice du Centre Ta’aruf, Aïcha Haddou, a rappelé que ce colloque porte sur l'importance de préserver la mémoire de façon générale et de la transmettre aux nouvelles générations et qu'il a été décidé d'étudier, entre autres, l’expérience de Toumliline comme un cas d'école. Ce webinaire propose de réfléchirsur l’apport de la mémoire, de sa sauvegarde et de sa transmission ainsi que sur le renforcement de la capacité des individus et du collectif à s’ancrer et à s’entretenir dans un rapport "ouvert, serein à l’altérité et à la diversité", a-t-elle ajouté, notant que le point de départ de cette réflexion a été "Les rencontres internationales" qui, se sont tenues de 1956 à 1966 au Monastère de Toumliline près d’Azrou. "Nous sommes convaincus que cette initiative inter-religieuse pionnière et complexe, aujourd'hui tombée dans l’oubli, peut constituer une source d’inspiration surtout pour des jeunessouvent, en quête de repères", a indiqué Aïcha Haddou. Dans ce même sillage le secrétaire général de la Rabita Mohammedia des Oulémas, Ahmed Abbadi, a relevé qu'il est important d'impliquer dans cette discussion toutesles composantes de la société, notamment les générations Alpha et Z. La préservation de la mémoire est un des sujets "brûlants" et sa perte représente une "menace pour la continuité de la vie humaine", a fait savoirAhmedAbbadi qui a relevé un obstacle, à savoir l'absence ou le manque de dialogue. Cette session d'ouverture a connu la participation de plusieurs personnalités éminentes, notamment André Azoulay, conseiller de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Salim ben Mohammed Al-Malik, directeur général de l'ISESCO, Amina Bouayach, présidente du Conseil national des droits de l’Homme, Driss El Yazami, président du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger et Serge Berdugo, secrétaire général du Conseil de la communauté israélite du Maroc et ambassadeuritinérant. Au menu de cette rencontre figurent la projection du film "Les cloches de Toumliline" de Mohammed Hamid Derrouich et des ateliers, notamment celui intitulé "Mémoire : Commentréinventer des rencontres internationales en Afrique ?". Ce webinaire fait suite à la 1ère Conférence régionale pour la préservation du patrimoine culturel des communautésreligieuses(Rabat, 3-4 octobre 2019), organisée par le ministère marocain des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, en partenariat avec la Rabita Mohammadia des Oulémas et l’ambassade des Etats-Unis d’Amérique au Maroc.
Le Maroc connaît un "momentum exceptionnel" avec la refondation de la profondeur de toutes ses diversités, a souligné lundi André Azoulay, conseiller de Sa Majesté le Roi Mohammed VI. "Le Maroc connaît un momentum exceptionnel s'agissant de la refondation et de la réappropriation, par le plus grand nombre, de la profondeur de toutes ses diversités et de la résilience de toutes ses histoires", a souligné André Azoulay qui intervenait lors de la session d'ouverture d'un webinaire international sous le thème "Préserver et transmettre la mémoire pour ancrer l’altérité". Les pays qui tournent le dos à leur histoire et qui ne savent pas résister aux tragiques illusions de l’amnésie compromettent et fragilisent leur propre destinée, a-t-il ajouté. "Si nous ne nous souvenons pas de notre histoire, qui s’en souviendra pour nous ? Nous avons tous besoin du passé pour construire notre futur", a-t-il insisté, estimant que l’histoire est "irréfragable" et qu'elle "ne s’écrit pas en fonction des aléas de l’instant, un jour ou l’autre, elle impose à tous la vérité de ses faits". "La visite historique de Sa Majesté le Roi Mohammed VI à Bayt Dakira (un espace spirituel et patrimonial de préservation et de valorisation de la mémoire judéo-marocaine, ndlr), à Essaouira, le 15 janvier 2020, fera date dans notre histoire. Auréolée du sceau Royal, elle a désormais sa place dans les annales de l’Histoire et de la modernité des grandes civilisations", a-t-il rappelé. "C’est à Bayt Dakira et depuis Bayt Dakira que nos mémoires mêlées et nos histoires additionnées disent aux autres la proximité, l’intimité et l’exaltante complicité qu’Islam et Judaïsme ont vécues, forgées et ciselées pendant plus de deux siècles de lumière à Essaouira", a affirmé le conseiller de Sa Majesté.
Le Royaume du Maroc est un "modèle en matière de préservation des coutumes et traditions, notamment celles de la communauté juive", a souligné lundi le directeur général de l’Organisation du monde islamique pour l’Education, les sciences et la culture (ISESCO), Salem Ben Mohamed El Malek. Tout programme de développement doit prendre en considération la mémoire qui revêt une grande importance, a estimé Salem Ben Mohamed El Malek qui intervenait lors de la session d'ouverture d'un webinaire international sous le thème "Préserver et transmettre la mémoire pour ancrer l’altérité" De son côté, le secrétaire général du Conseil de la communauté israélite du Maroc et ambassadeur itinérant, Serge Berdugo, a souligné qu'au Maroc, ces deux religions différentes ont réussi à coexister dans le respect et la tolérance, ajoutant qu'elles ont fini par "s'harmoniser sans perdre leur authenticité".
L' expérience du monastère de Toumliline, près d'Azrou, constitue une source d'inspiration pour le développement d'un modèle non-institutionnel de dialogue interculturel, a souligné, lundi à Rabat, la présidente du Conseil national des droits de l'Homme (CNDH), Amina Bouayach. S'exprimant à l'ouverture d'un webinaire international sous le thème "Préserver et transmettre la mémoire pour ancrer l'altérité", elle a indiqué que l''expérience de Toumliline offre un cas d’école à méditer et un modèle d’inspiration sur comment développer un modèle non-institutionnel de dialogue interculturel dans un espace libre où s’est construite une mémoire collective, où est valorisé non seulement le débat pluriel mais surtout la célébration commune des croyances et des idées de tous. "C’est ainsi qu'à Toumliline a pu se construire, de la manière la plus naturelle et la plus authentique, et même la plus marocaine, une mémoire qu’on peut qualifier d’universelle", a-t-elle ajouté au cours de cette rencontre initiée par le Centre Ta'aruf (Centre de recherche et de formation sur les questions interconvictionnelles et consolidation de la paix) affilié à la Rabita Mohammadia des Oulémas. Elle a, dans ce sens, relevé que le thème de cette rencontre internationale réitère, ainsi, les expressions et les ambitions des acteurs des droits de l'Homme à partager les expériences humaines accumulées durant l’histoire, comme celle de Toumliline qui fut un engagement des hommes et des femmes dans une démarche universelle de construction du concept même de l’altérité. La présidente du CNDH a, en outre, précisé que l'universalité des droits de l'Homme est fondée sur l'Histoire d’un consensus des différentes cultures et civilisations, élaboré afin de préserver ce qui se trouve au centre de toute identité : l’humain. "La consolidation de l'universalité des droits de l'Homme nous mène donc à nous interroger sur le phénomène d’interculturalité dont les droits de l'Homme sont l’expression commune, et qui doivent faire face, tous les jours, aux tensions d’ordre identitaire, au renfermement à l’extrémisme violent et à la diffusion rapide des discours d’incitation à la haine", a-t-elle fait observer. Dans le même contexte, Amina Bouayach a expliqué que le concept de l'altérité "se construit dans un cadre de droit-devoir-responsabilité, et non pas seulement dans celui d’une gratitude ou d’une dette", notant qu'au-delà de la dimension rationnelle se trouve celle morale d’un devoir envers l’autre qui défie les catégories identitaires. "Il n’est pas question seulement de vivre ensemble mais de vivre égaux, avec ce que l’on peut désigner comme une éthique de l’autre", a-t-elle dit.
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