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Cet ouvrage, au format original de 688 pages, publié aux éditions "Plon", est un "voyage alphabétique intime" au cœur du Maroc, "le plus beau pays du monde", d'après son auteur, qui l’a ponctué de rencontres, de souvenirs, d’anecdotes et de réflexions.
"Ce livre est le portrait d’un Maroc personnel, profond et intérieur, celui que je porte en moi depuis que j’ai ouvert les yeux à Fès. Il raconte ce Maroc dont la beauté a inspiré de nombreux artistes du monde entier", a souligné le Prix Goncourt 1987, lors de cette rencontre, organisée dans le cadre des "Mercredis de l'Ambassade", en présence, notamment, du Conseiller de Sa Majesté le Roi, André Azoulay, qui a salué le travail "merveilleux" de l'écrivain.
"En l'écrivant, j'ai eu en tête les générations futures, afin qu'elles puissent découvrir le Maroc d'autrefois", a également indiqué l'écrivain, qui a tenu durant plus d'une heure et demie l’assistance en haleine, à travers son récit captivant, agrémenté d’anecdotes et de témoignages sur certains lieux et personnalités qui ont marqué sa vie et son enfance au Royaume.
"J’aime mon pays. Plus je voyage dans le monde, plus je l’aime. Chaque fois que je me trouve dans un pays lointain et accueillant, je me pose la question de savoir si je pourrais y vivre. Pas besoin de réfléchir. C’est non", résume ainsi Tahar Ben Jelloun.
"Le Maroc me suit partout où je vais. Je suis sidéré par cette fidélité, par cette présence et ce lien. La diaspora marocaine n’a jamais définitivement réglé son compte à la nostalgie", relève l’auteur qui a quitté l'Hexagone pour s’installer à Tanger entre 2006 et 2010 avec sa famille.
Romancier, poète et essayiste, Tahar Ben Jelloun est l'un des écrivains francophones les plus traduits au monde. Il est depuis 2008 membre de la prestigieuse Académie Goncourt, institution qui avait distingué son roman "La nuit sacrée" (Seuil). Il est aussi reconnu depuis une dizaine d'années comme artiste peintre.
Lancés en 2005, les ''Mercredis de l’Ambassade'' proposent un rendez-vous avec des personnalités du monde de l'art, de la culture et de la politique, ayant un lien avec le Maroc d'hier, d'aujourd'hui et de demain. Ces rendez-vous, organisés dans les Salons de la Chancellerie, constituent un espace de réflexion, d'échange et de débat sur des thématiques diverses.
Bouillon de culture
La Maison de la poésie de Tétouan a organisé, mercredi à l’Ecole des métiers et arts nationaux, la première édition du “Forum de la poésie africaine”, l'occasion de mettre en avant les créations poétiques africaines.
Rythmée par l’art et les sons gnaouas, cette manifestation a été marquée par la participation du poète sénégalais Mohamed El Amine Job, des poétesses marocaines Khadija Essaadi et Fatima Maimouni, des poètes nigériens, Mohamed Adimi et Habib Allah Titiloubi Zoubair et du poète malien Souri Ibrahim Traoré.
Les rimes de Mohamed El Amine Job, lauréat du prix “Meilleur poète d’expression arabe” en 2017, ont ouvert la soirée avec des textes extraits de ses recueils de poèmes, qui puisent leur essence de la culture et du patrimoine africain.
La poétesse marocaine Khadija Esaadi a, pour sa part, scintillé l’atmosphère avec des vers d’amour et de beauté tirés de ses recueils “Chahkatan”, “Ward min dam arabi” et “Tilka al kawafi”, tandis que le poète nigérien Ahmed Aymi, a affiné davantage la rencontre avec des poèmes doux aux élégies larmoyantes.
A cette occasion, le directeur de la Maison de la poésie de Tétouan, Mokhlis Sghir, a souligné, dans une déclaration à la MAP, que ce Forum est un nouveau rendez-vous littéraire qui réunit les belles plumes africaines, notant que les textes sont rythmés par une musicalité enrichie d’une démarche esthétique africaine.
La richesse poétique des auteurs africains d’expression arabe a orné davantage la poésie, a-t-il dit, relevant que ce forum est un espace de rencontre entre les poètes marocains et leurs confrères africains et est une célébration de la culture et de l’art de notre continent vertueux.
Cette manifestation est l'occasion de célébrer l'expérience de la poésie africaine d'expression arabe, qui se distingue par son style et ses rythmes propres.