Surpasser l’impasse


Par Mohamed Benarbia
Mardi 27 Décembre 2016

Presque trois mois passés sans que le gouvernement attendu par les Marocains depuis les législatives du 7 octobre dernier ait montré le bout du nez. Cela relève pour le moins de l’inédit, pour ne pas dire de l’insolite. Au Maroc, du moins, vu que dans plus d’un pays, on a connu «pire».
Dans une situation pareille, comme en tout temps d’ailleurs, toute institution, dans un Etat qui se veut d’institutions qui plus est, est appelée à assumer pleinement son rôle.
Une fois de plus, l’institution Royale vient de servir un exemple des plus éloquents à ce niveau. Dans un respect total des dispositions de la Constitution, le Roi s’est abstenu de toute intervention laissant faire les protagonistes concernés. Mais la situation étant ce qu’elle est, il a donné ses instructions pour l’organisation d’une entrevue entre deux de ses conseillers et le chef du gouvernement désigné. Messieurs Abdellatif Mennouni et Omar Kabbaj étaient porteurs d’un message à Abdelilah Benkirane à travers lequel le Roi faisait part de toute sa volonté comme de celle de l’ensemble des Marocains de voir le nouveau gouvernement se former dans les meilleurs délais. Tant il est vrai que l’impasse (parler de blocage ne serait, pour ainsi dire, pas très judicieux) aura trop duré.
Il va sans dire cependant que le facteur temps ne doit en aucun cas faire oublier l’essentiel. Les élections étant (malheureusement) et valeur d’aujourd’hui, ce qu’elles sont, elles sont loin de renseigner sur le genre de gouvernement que veulent les Marocains dans leur  majorité, et pas que celle des urnes.
La réponse était, là aussi, venue de S.M Mohammed VI quand il a rappelé dans son discours du 6 novembre dernier la conception que les intervenants à quelque niveau que ce soit, doivent se faire du gouvernement. Nous avions alors écrit à ce propos et en puisant dans le fond  dudit discours qu’un gouvernement n’est pas qu’une question de calcul ni une histoire de simple majorité numérique  et que de par la mission qui lui incombe, les enjeux qu’il a à affronter et les défis à relever, ce sont compétence et efficacité qui doivent prévaloir pour sa formation et sa composition (…)L’intérêt du pays devant prendre le dessus sur toute considération partisane ou autre.
En effet, S.M le Roi qui a scrupuleusement respecté la méthodologie démocratique telle que stipulée dans la Constitution de 2011 en chargeant le chef du parti arrivé premier aux dernières consultations de former son gouvernement,  n’a pas manqué, de par son rôle de chef de l’Etat et de garant des institutions, de rappeler que« le Maroc a besoin d’un gouvernement sérieux et responsable », ajoutant pour plus de clarté et de précision que « la formation du prochain gouvernement ne doit pas être une affaire d’arithmétique, où il s’agit de satisfaire les désidératas de partis politiques et de constituer une majorité numérique, comme s’il était question de partager un butin électoral. Le gouvernement, c’est plutôt un programme clair et des priorités définies ». il est sûr que si ces orientations avaient été assimilées comme il se devait par tous les protagonistes, l’impasse n’aurait pas autant duré.
Après ce discours mémorable, la toute dernière initiative Royale est venue rappeler tout un chacun à son devoir. Trêve de plaisanterie donc, surtout qu’elle est de mauvais goût quand d’aucuns s’amusent à se renvoyer la balle, oubliant la responsabilité qui leur incombe.
Vivement un gouvernement pour bientôt et où tout parti ou tout individu qui ne seraient pas foncièrement convaincus que celui-ci doit être formé sur la base d’un programme clair et des priorités définies n’aurait pas de place.


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1.Posté par Tarek le 27/12/2016 07:36
Ce qui est insolite ,c est que le Maroc va mieux (sans gouvernement),un journal décrivait la même scène en Espagne....
L’Espagne n’a pas de gouvernement depuis 9 mois, l’économie va très bien, merci
L’Espagne est sans gouvernement depuis 9 mois, mais son économie se porte bien, indiquent les derniers chiffres du bureau espagnol des statistiques.
L’économie espagnole a connu durant le deuxième trimestre une croissance de 0,8% grâce à une augmentation des dépenses de consommation et de l’exportation.



La quatrième économie de la zone euro connaîtrait cette année une croissance de 3% et ferait ainsi mieux que la croissance prévue par le FMI notamment pour la France, l’Allemagne et les USA.

Les Espagnols profitent de l’augmentation des salaires et de la création d’emplois supplémentaires. La baisse mondiale des prix du pétrole leur a également fourni aussi un peu de cash supplémentaire. Il y aussi les taux d’intérêt négatifs qui ont fait baisser le coût mensuel des hypothèques dans un pays où la plupart des propriétaires ont choisi un taux variable.

Le tourisme vit de beaux jours
Le secteur touristique profite de la terreur et du chaos vécus au sein de destinations traditionnellement bon marché comme la Tunisie, la Turquie et l’Egypte et connaît une année exceptionnelle. Rien qu’en juillet, 6 millions de touristes étrangers, un nombre record, ont séjourné dans des hôtels espagnols. Pour les 7 premiers mois de 2016, on en est à 28,3 millions, 11% de plus qu’en 2015. Les hôtels dans les îles Canaries affichent complets.

Des hommes politiques qui ne disposent pas d’argent, ne peuvent pas en gaspiller. Les économistes craignent que 2017 soit moins bon. Si un nouveau gouvernement prend place – un troisième scrutin semble inévitable – il va devoir serrer la ceinture pour répondre aux vues budgétaires de l’Union Européenne et des économies substantielles s’imposeront.

La question est de savoir s’il en sera ainsi. Lorsqu’en 2010 et 2011, la Belgique est restée plus de 541 jours sans gouvernement (La période la plus longue pendant laquelle un pays a été dépourvu de gouvernement, selon le Livre Guinness des Records), le pays a réussi à maintenir tous les indicateurs économiques dans le vert.

La cause de ce succès est due à la baisse des dépenses publiques plutôt qu’à un manque d’économies. En d’autres termes, lorsque les hommes politiques n’ont pas d’argent, ils ne peuvent pas le gaspiller.Express.live
Exactement comme un temps en Belgique ,le pays n était sans gouvernement depuis un certain temps mais paradoxalement tout aller pour le mieux....Et ceci n' est pas une blague belge.

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