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« A toute chose, malheur est bon », commente un Meknassi, qui indique que le drame engendré par l’effondrement de la mosquée Bab Berdieyinne a permis d’attirer l’attention sur l’état de délabrement d’autres anciens édifices de Meknès, notamment les vieilles maisons. Sur la période s’étalant entre 2008 et 2009, près de 1556 foyers délabrés ont été recensés, dont 360 menacent de s’écrouler à tout moment.
L’alerte levée par le Souverain résonne comme un avertissement. Les autorités mènent désormais une course contre la montre pour éviter que l’irréparable ne se reproduise. Les pertes humaines causées par l’écroulement de la mosquée Bab Berdieyinne (41 morts et 75 blessés) laissent craindre le pire, d’autant plus qu’une « réplique » sur les vieilles bâtisses de la capitale ismaïlienne serait encore plus lourde en victimes. De sources proches des autorités locales, on apprend que deux commissions spécialisées sont à pied d’œuvre pour vaquer au plus urgent. La première se penche sur l’état des anciennes mosquées, alors que la deuxième s’occupe généralement de l’état des vieilles maisons menaçant ruine. Plusieurs départements sont associés à ces travaux, dont notamment ceux de l’Habitat et des Affaires islamiques, avec des experts de l’Agence urbaine de Meknès et autres autorités compétentes.
Pour rappel, le Procureur du Roi à Meknès a ordonné, dimanche, l’ouverture d’une enquête sur les causes et les circonstances dans lesquelles s’est effondrée la mosquée Bab Berdieyinne. Un communiqué du ministère de la Justice a expliqué, par la même occasion, que cette enquête visait à « préserver les intérêts des victimes et de leurs ayants-droit». A ce sujet, des dizaines de protestataires ont manifesté dimanche après-midi, devant le siège de la Wilaya de la région de Meknès-Tafilalet, pour revendiquer l’ouverture d’une enquête sur le drame. Par cette enquête, la population de Meknès exige la vérité sur les tenants et aboutissants d’une tragédie qui a fait plusieurs dizaines de victimes mortelles, sans compter les nombreux blessés qui sont toujours
hospitalisés.