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«L'augmentation des températures modifie les précipitations à l'échelle régionale et mondiale, et, partant, le régime des pluies et celui des saisons agricoles, ce qui a des répercussions majeures sur la sécurité alimentaire, la santé et le bien-être des populations», avait déclaré en octobre 2021 le secrétaire général de l'Organisation météorologique mondiale, Petteri Taalas.
Le Maroc n’est pas épargné par la problématique de la pénurie d’eau. «C'est un sujet d’une actualité brûlante, d'autant plus que le Maroc est situé dans une zone géographique fortement affectée par les changements climatiques.
Preuve en est le retard de pluies enregistré pendant la saison hivernale», a mis en avant Mohamed Mellal, membre du Groupe socialiste et président de la Commission des infrastructures, de l'énergie, des mines et de l'environnement. Et de préciser que «l’une des priorités fixées par le Groupe socialiste au cours de cette législature, c’est de se pencher sur la problématique de l'eau et de l'environnement, un sujet d’actualité qui concerne plusieurs départements ministériels».
Mohamed Mellal
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L’une des priorités fixées par le Groupe socialiste au cours de cette législature, c’est de se pencher sur la problématique de l'eau et de l'environnement, un sujet d’actualité qui concerne plusieurs départements ministériels
Il a souligné que la question de la sécurité de l'eau est d'une importance primordiale, ajoutant que la politique de l'eau au Maroc a connu d'importantes évolutions positives depuis l'adoption de la politique de construction des barrages initiée par Feu S.M Hassan II, laquelle politique «éclairée» a été consolidée par S.M le Roi Mohammed VI, et ce dans le but d'assurer une vie décente à tous les Marocains et de réaliser la croissance économique et le développement social escomptés.
«Bien sûr, cette politique de l'eau s’est avérée salutaire, d'autant plus qu'elle a permis à notre pays de relever le défi de la pénurie de l'eau potable, ainsi que de mobiliser les ressources en eau au cours des dernières années», a-t-il affirmé avant d’ajouter : «Mais aujourd'hui, nous vivons dans un autre contexte, d'autant plus que les ouvrages hydrauliques ont connu quelques problèmes dans leur pérennité», à cause de la faible pluviométrie.
Mohamed Mellal a, par ailleurs, salué la politique d'évaluation qui a été adoptée pour suivre le rythme des changements climatiques, appelant à mettre à jour la politique de l'eau suivie au Maroc compte tenu des différents défis auxquels elle est confrontée, ainsi qu'à exploiter les potentiels naturels et technologiques disponibles pour concevoir une nouvelle approche pouvant permettre d'atteindre les objectifs fixés en matière de politique de l'eau.
Il y a lieu de préciser que cette journée d’étude a été caractérisée par la présence remarquée des membres du Groupe socialiste à la Chambre des représentants, ainsi que par la participation du ministre de l’Equipement et de l'Eau, Nizar Baraka, du directeur général de l'Office national de l'électricité et de l'eau potable (ONEE), Abderrahim Hafidi, du représentant du Conseil économique et social, des représentants des conseils préfectoraux, d’experts nationaux et d’associations de la société civile.
Intervenant lors de cette journée d’étude, Nizar Baraka a affirmé que les retenues des barrages ont atteint à la date du 11 avril 2022 environ 5,52 milliards de mètres cubes, soit un taux de remplissage global de 34,2%, contre 50,82% une année auparavant.
Le ministre a indiqué que malgré les importantes précipitations enregistrées dernièrement, le déficit enregistré dans les apports hydriques durant la période allant du 1er septembre 2021 au 11 avril de cette année s'est élevé à environ 86% par rapport à la même période de l’année dernière, a rapporté la MAP.
Il a noté que la succession des années de sécheresse au Maroc au cours de la dernière décennie a montré la fragilité de certains systèmes d'approvisionnement, ce qui a dicté l'élaboration du Programme national d'approvisionnement en eau potable et en eau d'irrigation 2020-2027, en application des Hautes Instructions Royales.
D'un coût global de 115,4 milliards de dirhams, ce programme national vise à accélérer le rythme des investissements dans le domaine de l'eau afin de faire face à la demande croissante des ressources en eau, d'assurer la sécurité hydrique du pays et de réduire l'impact du changement climatique, a expliqué le ministre.
Il a annoncé, par ailleurs, que plusieurs conventions ont été élaborées et signées par les différentes parties prenantes en vue de mettre en œuvre un ensemble de mesures urgentes visant à assurer l'approvisionnement en eau potable au niveau des bassins de la Moulouya, Oum Rabii et Tensift, en plus d'un programme complémentaire d'urgence pour sécuriser l'approvisionnement en eau potable en milieu rural dans les zones pouvant connaître des pénuries et un manque de précipitations, avec une enveloppe totale estimée à 3,195 milliards de dirhams.
Pour sa part, le directeur général de l'Office national de l'électricité et de l'eau potable (ONEE), Abderrahim Hafidi, a souligné que l'approvisionnement quotidien en eau potable est actuellement de 6,9 millions de mètres cubes par jour et s'étend jusqu'en 2030, ce qui signifie qu'il y a un excédent dans la demande en eau potable.
Il a mis en avant le grand potentiel dont dispose le Maroc dans le domaine des énergies renouvelables, étant donné qu'il existe une vision claire concernant le coût de la production électrique qui s'étend sur quarante ans et qui doit donc être prise en compte dans le système de l'eau. Le Royaume dispose de 3.500 km de plages, soit un stock d'eau important qui permettrait d'avoir une vision à moyen et long termes sur la mobilisation des eaux souterraines et de surface, a-t-il conclu.
Mourad Tabet