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Stéphanie Labbé La joueuse qui a défié les joueurs

Lundi 10 Juin 2019

Stéphanie Labbé La joueuse  qui a défié  les joueurs
Les préjugés, Stéphanie Labbé est allée les combattre en première ligne: la gardienne de but de l'équipe du Canada, qui dispute en France sa troisième Coupe du monde, a voulu jouer dans un championnat masculin, avant d'en être empêchée par le règlement.
Elle est la femme qui a défié les hommes sur leur propre terrain... de football.
Début 2018, Labbé, gardienne de l'équipe du Canada médaillée de bronze des JO-2016 de Rio, a besoin de retrouver sa motivation.
Elle s'attaque alors à 31 ans au défi ultime: montrer aux hommes qu'elle a sa place à leurs côtés sur un terrain.
Après avoir essuyé de multiples refus ailleurs, elle convainc l'entraîneur du club canadien de Calgary, qui évolue dans l'équivalent du Championnat nord-américain de 4e division, de lui donner sa chance.
Labbé, comme elle le raconte elle-même dans une chronique qu'elle a écrite pour le site américain The Player's Tribune, doute dès son premier jour "de pouvoir supporter le volume d'entraînement", incomparable avec ce qu'elle avait connu jusque là.
Mais elle tient bon physiquement et fait ses preuves, au point de participer à plusieurs matches de préparation de la saison 2018.
Mais elle tombe de haut lorsque les dirigeants de la Ligue, qui organise le championnat, ont rappelé à Calgary que le règlement spécifiait que l'effectif devait être composé exclusivement de joueurs.
"C'était difficile bien sûr qu'on me dise que je ne pouvais pas jouer à cause de quelque chose que je ne contrôlais absolument pas", explique Labbé à l'AFP. "Je ne pouvais pas rentrer chez moi, travailler dessus ou le changer, car mon genre est mon genre", rappelle-t-elle.
Malgré ses démarches auprès de la Ligue qui chapeaute ce championnat, malgré une procédure en justice et malgré le soutien de son entraîneur à Calgary et de ses coéquipiers, Labbé a dû s'avouer vaincue.
Mais si elle a fait depuis son retour dans un club féminin, en Suède pour la fin de la saison 2018, et depuis mars dans une franchise du Championnat professionnel américain féminin (NWSL), le NC Courage, Labbé a le sentiment d'avoir remporté une victoire.
"Etre capable de prouver que vous pouvez jouer à ce niveau et que vous pouvez supporter (l'entraînement), c'est très important pour votre propre confiance", rappelle-t-elle.
"Mais c'est aussi une source d'inspiration pour des jeunes femmes à travers le monde: cela leur dit +Ne vous mettez pas de limites à cause des règlements et/ou de votre genre", insiste la gardienne aux 59 sélections.
Labbé n'est pas la seule à combattre pour l'égalité et faire tomber les discriminations.
Les championnes du monde américaines ont lancé une procédure en justice contre leur propre fédération pour obtenir les mêmes salaires et conditions de travail que leurs homologues masculins qui sont bien mieux rétribués.
"Ce qu'elles ont fait est super important, car elles nous montrent la voie et donnent la chance à d'autres à travers le monde de suivre leur exemple", souligne-t-elle.
"Cela avance, mais il y a encore un long chemin devant nous (...) On aura bien avancé quand on arrêtera de faire la distinction entre sportifs et sportives et quand on nous considérera simplement tous comme des professionnels", espère Labbé.
En attendant, elle espère ajouter une ligne de plus à son palmarès et rêve d'offrir à son pays la Coupe du monde.
"On veut ramener le trophée à la maison. On est réaliste et on sait que cinq ou six autres équipes peuvent dire la même chose en débutant le tournoi", reconnaît-elle.

​Mondial 2030 : Sans le Maroc, l’Espagne et le Portugal annoncent plancher sur une candidature

L'Espagne et le Portugal ont annoncé samedi étudier une candidature commune pour l'organisation du Mondial-2030 de football et avoir lancé "un profond processus d'analyse" sur la possibilité d'accueillir la compétition, sans le Maroc qui avait initialement été cité comme possible troisième partenaire.
"Après diverses réunions ces dernières semaines, les fédérations de football d'Espagne et du Portugal confirment débuter un profond processus d'analyse sur la possibilité de présenter une candidature commune pour organiser la Coupe du monde 2030", ont écrit les deux fédérations dans un communiqué conjoint.
"Les gouvernements des deux pays ont été informés de manière adéquate sur ce processus, dont ils seront parties prenantes", ajoutent la RFEF et la FPF.
Cette annonce intervient alors que le chef du gouvernement espagnol Pedro Sanchez avait proposé en novembre au Maroc une candidature commune Maroc/Espagne/Portugal pour organiser le Mondial-2030.
Mais Madrid et Lisbonne semblent s'être recentrées sur une candidature 100% ibérique, après avoir déjà brigué en vain le Mondial-2018, attribué à la Russie, et le Mondial-2022, qui aura lieu au Qatar. En 2026, la Coupe du monde aura lieu aux Etats-Unis, au Canada et au Mexique.
Le tournoi sera en 2030 le "Mondial du centenaire", un siècle après la première Coupe du monde organisée et remportée par l'Uruguay, qui a d'ores et déjà annoncé sa candidature conjointe avec l'Argentine, le Paraguay et le Chili pour 2030. La Grèce, la Bulgarie, la Roumanie et la Serbie envisagent également une candidature commune pour organiser la compétition, au même titre que le Royaume-Uni et l'Irlande. La Chine pourrait aussi se laisser tenter.
La décision doit être prise en 2022.

Dopage : L’athlétisme russe reste hors-jeu

La porte reste fermée: à trois mois des Mondiaux de Doha (27 septembre - 6 octobre), la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF) a maintenu samedi la suspension de la Russie, bannie depuis novembre 2015 en raison d'un vaste scandale de dopage et de corruption.
C'est la 11e fois que le Conseil de l'IAAF, réuni à Monaco, recale les Russes, dont l'ultime apparition sous leurs couleurs dans une compétition internationale d'athlétisme remonte aux Mondiaux-2015 à Pékin. L'IAAF reste ainsi la dernière grande instance du sport mondial à bannir le pays, déjà réintégré par le Comité international olympique (CIO) et l'Agence mondiale antidopage (AMA).
Les Russes avaient pourtant des raisons d'y croire cette fois. Les deux dernières conditions imposées par la Task Force chargée de juger de leurs progrès dans la lutte antidopage ont en effet été remplies: le remboursement des frais (2,8 millions d'euros) générés par le traitement du scandale ainsi que l'accès aux données du laboratoire antidopage de Moscou, théâtre d'une fraude massive entre 2011 et 2015.
La Task Force a jugé ces "évolutions positives", selon une source proche du dossier, mais a surtout été "troublée" par les récentes révélations concernant deux entraîneurs toujours en exercice après avoir pourtant été suspendus pour dopage et par l'affaire Lysenko.
Le Sunday Times a révélé le 2 juin que des responsables de la Fédération russe d'athlétisme avaient aidé dans sa défense le vice-champion du monde du saut en hauteur Danil Lysenko, suspendu en août 2018 pour ne pas s'être rendu disponible à des tests antidopage. Ils ont fabriqué des documents afin de prouver qu'il était trop malade pour fournir sa localisation en vue de contrôles inopinés et sont allés jusqu'à inventer une clinique fantôme à Moscou où il aurait été soigné.
"L'article du Sunday Times prend ses désirs pour une réalité", a répliqué à l'AFP la porte-parole de la Fédération russe d'athlétisme, Natalia Ioukhareva, dénonçant une "guerre de l'information (...) pas seulement liée à l'athlétisme".
Difficile dans ces conditions pour l'IAAF de réintégrer le pays, même s'"il y a eu débat", selon une source proche du dossier.
La Task Force souhaite surtout que "la Russie donne des assurances sur la culture antidopage auprès de tous les acteurs, les athlètes et les officiels", selon la même source. Elle avait déjà tiré la sonnette d'alarme lors de sa précédente réunion en mars à Doha. Son patron Rune Andersen avait exigé des "éclaircissements" à la Russie après un reportage de la chaîne de télévision allemande ARD assurant, documents à l'appui, que sur les 94 membres du staff de l'équipe nationale en 2019, 63 étaient en fonction durant la période du scandale de dopage.
La suspension de la Russie est donc prolongée au moins jusqu'au prochain Conseil de l'instance qui aura lieu à Doha quelques jours seulement avant les Mondiaux. Ce qui rend en théorie hypothétique la présence d'une délégation russe au Qatar.
Des athlètes russes seront cependant bien présents aux Mondiaux. Ceux qui sont considérés comme irréprochables par un panel antidopage peuvent en effet participer sous drapeau neutre aux compétitions d'athlétisme.

Libé

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