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Spécial 40ème jour du décès d'Abderrahmane El Youssoufi : Une vie et un destin hors du commun


H.T
Mercredi 8 Juillet 2020

Spécial 40ème jour du décès d'Abderrahmane El Youssoufi  : Une vie et un destin hors du commun
Un grand homme dont l’histoire compte peu. Abderrahmane El Youssoufi dont nous célébrons le quarantième jour de la mort a non seulement vécu plusieurs vies en une seule, mais il n’a eu qu’un seul objectif, irréfragable, qui lui a fait emprunter plusieurs voies pour déboucher sur une seule. Celle de l’homme d’Etat qui ne s’est jamais départi de son amour indéfectible pour son pays et pour ses concitoyens. Porteur d’idées, Si Abderrahmane fut surtout porteur d’un idéal mâtiné de socialisme trempé dans ce terreau fertile que sont les forces populaires et le parti qui en a toujours porté les luttes et les espérances, lesquels ont permis de faire du Maroc ce qu’il est et qui en feront ce que les Marocains en voudront. 
Militant au long cours qui a ramené la gauche aux commandes, le regretté avait installé le système d’alternance consensuelle qui a permis à notre pays de réaliser une transition politique en douceur entre Feu S.M Hassan II et S.M le Roi Mohammed VI.
Homme dont l’histoire n’en fait que peu, ce compagnon de Mehdi Ben Barka fut de longues années durant un opposant farouche avant de devenir, vers la fin de sa vie militante, le porte-flambeau d’une expérience politique qui a non seulement sauvé le Maroc de la crise cardiaque qui le guettait, mais lui a aussi permis de mener les réformes à même de le mettre sur la voie d’une  démocratie respectueuse à la fois des droits de l’Homme, de sa profondeur historique, de son authenticité et de sa volonté de prendre en main son destin pour se hisser au rang des pays les plus développés. Malgré les aléas de la conjoncture, il a réussi à installer durablement l’USFP au pouvoir, mis fin à la culture d’opposition systématique. Par la pratique du compromis positif et de la recherche du consensus, il a aussi réussi à mettre en place des réformes stratégiques qui ont notamment permis une plus grande implication de l’Etat dans le domaine social que la tristement célèbre politique d’ajustement structurel avait mis au banc de touche.
Dans sa biographie intitulée «Discussions autour de ce qui s’est passé», œuvre rédigée à la première personne, il est revenu sur ces différentes étapes de sa vie de militant de l’Istiqlal, puis de l’UNFP et de l’USFP.
Riche en révélations, elle plonge le lecteur dans les méandres de la vie personnelle et familiale de ce natif de Tanger – du temps où la ville était zone internationale – qui deviendra, plusieurs décennies plus tard, l’un des artisans majeurs de la transition politique au Maroc : un père petit employé de banque devenu moqadem ; une mère qui a pris le thé avec Feu S.M Hassan II quelques années avant le retour de son fils, exilé tout au long des années 70 ; son amour de toujours, Marie Hélène, qu’il a rencontrée chez son père, un tailleur de Casablanca ; son frère Abdeslam, disparu dans les geôles espagnoles et dont le sort est resté méconnu.
Y figure également un passage sur son autre frère, Mostafa, qui a initié au journalisme celui qui deviendra, en 1958, rédacteur en chef d’At-Tahrir, organe de presse de l’UNFP ; un poste à haut risque qui a d’ailleurs valu à Si Abderrahmane une première arrestation, en 1959, pour avoir simplement écrit que « le gouvernement [était] aussi responsable devant l’opinion publique ». Un épisode qui a cristallisé l’un des premiers rapports de force sur l’épineuse question du partage des pouvoirs et un thème fondateur et récurrent dans l’existence d’Abderrahmane El Youssoufi, qui sera conduit plus tard à négocier, cette fois en qualité de chef de l’opposition, les termes de la Constitution de 1996 (dont l’adoption a permis pour la première fois à un Premier ministre d’obtenir le vote de confiance du Parlement).
A ce sujet, lesdites mémoires rapportent une anecdote des plus croustillantes : «Après ma libération, le chef du gouvernement, Abdallah Ibrahim, m’a rendu visite et m’a raconté que, durant un Conseil des ministres, Mohammed V lui a demandé : “Ton gouvernement, Moulay Abdellah, est responsable devant qui ?”. Ibrahim lui répond : “Devant Votre Majesté.” Le Roi lui rétorque : “Alors pourquoi vos amis racontent-ils autre chose ?” »
Si Abderrahmane est aussi revenu sur ses rencontres avec le grand-père de S.M Mohammed VI, dont un tête à-tête à Genève où celui-ci fit son mea culpa devant son interlocuteur : « Il est vrai que nous nous sommes trompés en nous concentrant sur la construction de l’Etat avant le parachèvement de la libération » (allusion au démantèlement de l’armée de libération nationale au moment des préparatifs en vue de la reconnaissance de la Mauritanie).
Pour ce qui est des 38 années de règne de S.M Hassan II, son récit s’attarde sur le référendum de 1962, survole le complot de 1963 et le procès subséquent avant de s’étendre longuement sur la motion de censure de 1964 ou encore sur les prémices de l’état d’exception.
Dans ses mémoires, l’ancien Premier secrétaire de l’USFP évoque aussi l’épisode de sa démission, en signe de protestation contre la fraude électorale, et son retour à Cannes. « Quelques mois auparavant, Hassan II m’a envoyé un émissaire en la personne de son conseiller Driss Slaoui […]. Il m’a dit que le Roi me voulait comme Premier ministre pour inaugurer une nouvelle ère. Je lui ai dit de remercier Sa Majesté, mais de lui répondre que mon état de santé ne me permettait pas d’assumer une telle responsabilité. Quelques mois plus tard, l’émissaire est revenu avec la réponse du Roi : “C’est notre destin, nous autres malades, de se partager le fardeau de la responsabilité.” » Pourtant, ce « partage » des pouvoirs, les regrettés S.M Hassan II et Abderrahmane El Youssoufi n’y viendront que cinq années plus tard, en 1998…
Retour sur la vie intensément riche en rebondissements de cet homme hors pair dont S.M Mohammed VI dira qu’«un pan entier de l’Histoire du Maroc contemporain porte la marque de sa personnalité singulière et de son style unique d’homme fidèle et loyal, clairement attaché aux principes et guidé par un sens éminent des responsabilités».
Né à Tanger, le 8 mars 1924 en pleine guerre du Rif, Si Abderrahmane fera ses premiers pas dans un climat de résistance et de militantisme familial. Son frère aîné, Abdeslam, qui n’hésitait jamais à exprimer publiquement ses opinions finit d’ailleurs par être enlevé par la police spéciale franquiste. Sa famille ne le reverra plus jamais. 
Une fois le certificat d’études en poche, en 1936, il a rejoint le collège de Marrakech, le fief du pacha Thami El Glaoui. L’ambiance qui y règne suscite chez lui une prise de conscience qu’il mettra en œuvre une fois à Rabat. Au collège Moulay Youssef, il fit preuve d’un engagement politique qui n’échappa pas à Mehdi Ben Barka, de quatre ans son aîné et dont il restera toujours un proche.
Celui-ci l’encarta au parti de l’Istiqlal en lui faisant prêter serment, la main sur le Coran comme il était de coutume en ces temps. Il y adhère de plein coeur et participe ainsi au combat pour la libération.
De 1949 à 1952, il séjournera en France, où il obtint un DES (diplôme d'enseignement supérieur) de droit et de sciences politiques. Lors de son séjour, il se consacrera à l'organisation de la classe ouvrière marocaine en France comme il le fit entre 1944 et 1949 pour celle de Casablanca.
Son diplôme en poche, il rentrera à Tanger, où il devint avocat (1952-1960) et bâtonnier de l'Ordre des avocats de cette même juridiction (1959). Il poursuivit également son activité politique au sein du parti de l'Istiqlal et, suite à la destitution et l’exil de Feu S.M Mohammed V, il participera à l'organisation et à la direction du mouvement de résistance et de l'armée de libération (1953-1956).
Avec Mehdi Ben Barka, Abderrahim Bouabid, Abdallah Ibrahim, Mohamed Basri, Mahjoub Benseddik et d’autres militants, il quittera l'Istiqlal pour créer l'Union nationale des forces populaires (UNFP) et en présidera le congrès constitutif aux côtés de Ben Barka.
Devenu l’une des figures de proue de l’opposition, il a été arrêté la même année avec Mohamed Basri, rédacteur en chef et directeur d'At-Tahrir, et inculpé d’offense au Roi, d’incitation au crime contre la sûreté intérieure de l'Etat et de trouble à l'ordre public. Il fut néanmoins relâché quelques jours plus tard.
Il a été néanmoins condamné par contumace avec l’ensemble des membres de la commission administrative de l’UNFP en 1963 à deux ans de prison avec sursis pour complot contre le régime.
Après l'assassinat de Mehdi Ben Barka en 1965, il est parti à Paris pour participer à l'organisation du procès diligenté en l’occasion. Il entamera alors quinze ans d'exil en France au cours desquels, il a été poursuivi par contumace lors du grand procès de Marrakech qui s’est déroulé entre 1969 et 1975, pour complot et à l’issue duquel le procureur avait requis la peine de mort contre lui.
Pendant ses longues années d'exil, il a adhéré à un certain nombre d’ONG des droits humains, notamment l'Union des avocats arabes dont il fut le secrétaire général adjoint de 1969 à 1990, l'Organisation arabe des droits humains, SOS Torture et l’Institut arabe des droits de l'Homme.
Après le congrès extraordinaire de l'UNFP en 1975 à l’issue duquel ce dernier a opté pour l’appellation d'Union socialiste des forces populaires (USFP), il a été nommé délégué permanent à l'extérieur. 
Devenu membre du Bureau politique lors du troisième congrès du parti en 1978, il est rentré au Maroc en août 1980 après avoir été gracié.
Douze ans plus tard, en 1992, il est devenu Premier secrétaire de l’USFP après la mort d'Abderrahim Bouabid.
Après deux ans passés en exil volontaire à Cannes en 1993-1995, pour dénoncer le trucage électoral des élections législatives de 1993, il revint au Maroc et reprit son poste de Premier secrétaire. Deux échéances l’attendaient : la réforme constitutionnelle et les élections anticipées.
Suite à la victoire de l’USFP aux législatives de 1997, Abderrahmane El-Youssoufi a été  nommé Premier ministre du gouvernement d'alternance par Feu S.M Hassan II et maintenu en fonction par S.M Mohammed VI.
Cette lourde responsabilité, il l’a donc assumée et assurée avec brio jusqu’au lendemain des élections législatives du 27 septembre 2002 qui, au lieu de reconduire le parti de la Rose, menèrent Driss Jettou à la Primature, une nomination qui avait fortement contrarié les membres de l’USFP qui la jugèrent abusive et même contraire à la «méthodologie démocratique».
La parenthèse aura duré quatre ans et demi, époque charnière dans l’histoire contemporaine du pays, durant laquelle le gouvernement d’alternance a été remanié à quatre reprises sous deux Rois.
Si Abderrahmane à qui Feu S.M Hassan II disait une année après sa nomination : «Maintenant je peux dormir tranquille» a quitté la scène politique le 28 octobre 2003, pour couler, en toute discrétion, des jours tranquilles loin des feux de la rampe jusqu’à ce que la mort le happe.

Le serment sur le Coran

« Quand Hassan II m’a reçu au palais Royal de Rabat, le 4 février 1998, il m’a demandé de prendre mon temps pour constituer le gouvernement et m’a dit qu’il était prêt à me recevoir à chaque fois que j’en ressentais le besoin. Avant de nous séparer, nous avons, à sa demande, juré de concert sur le Coran posé sur son bureau “de travailler ensemble pour l’intérêt du pays et de nous soutenir mutuellement”. Il a prononcé ces paroles et je les ai répétées après lui».


L’émissaire du Souverain

« Vers la fin de 1997, Driss Jettou, qui était alors ministre des Finances, me contacta. Il m’expliqua qu’il avait présenté à Hassan II une batterie de mesures pour sortir de la crise économique et que le Roi l’avait chargé de venir m’en parler. […]. Notre rencontre dura quatre heures. Jettou me confia que le Roi avait été obligé de suspendre le processus d’alternance qu’il avait lancé en 1994 car il était convaincu que “la véritable alternance ne pouvait se faire qu’avec ceux qui étaient dans l’opposition durant les dernières décennies, comme précisément Abderrahmane El Youssoufi” […]. Hassan II me reçut le 4 février 1998 pour me nommer Premier ministre. »

Une symbolique humaine et politique

Concernant le moment le plus fort et le plus difficile de son mandat, Abderrahmane El Youssoufi a déclaré à TelQuel :
« Le moment le plus fort, je l’ai vécu lorsque Feu Hassan II m’a rendu visite à l’hôpital de Rabat (en 1999, ndlr). Ce fut pour moi un instant chargé d’une grande symbolique humaine et politique. Le moment le plus difficile a été son décès quelques semaines après cette visite. Ce fut une épreuve empreinte d’une grande douleur pour moi, à la fois sur le plan politique et humain. Car nous appartenions à la même génération nationaliste et politique ».

Des enseignements à jamais 
gravés dans l’histoire


Dans une interview accordée à TelQuel en juillet 2019, feu Abderrahmane El Youssoufi a déclaré à propos du décès de S.M Hassan II et de la signature de l’acte d’allégeance à S.M Mohammed VI :
« C’était un jour de grande épreuve pour le Maroc sur le plan institutionnel, populaire et humain. La perte d’un grand roi de la dimension de Hassan II et l’allégeance à un roi porteur d’espoir de la valeur de Mohammed VI, fut, pour le monde entier, une redécouverte du véritable ADN du Maroc. Le Maroc et les Marocains ont réussi à passer un test de la plus grande difficulté, à travers le mode d’allégeance et l’ampleur des obsèques Royales, puis, la fluidité de la transition monarchique. Ces enseignements demeureront à jamais gravés dans l’histoire ».

Visite de S.M Mohammed VI à Si Abderrahmane 

C’est un moment à la fois émouvant et inédit qu’a été la visite que S.M Mohammed VI a rendue samedi 15 octobre 2016 à feu Abderrahmane El Youssoufi.  Sur les photos de cette visite, relayées par l’agence MAP, on voit le Souverain, ému, se pencher pour embrasser la tête du vieux militant affaibli par la maladie.
Hospitalisé dans une clinique casablancaise pour une pathologie respiratoire, le regretté El Youssoufi, 92 ans, était tout aussi ému par cette attention Royale qui ne fait que confirmer la relation spéciale qu’il a toujours eue avec S.M Mohammed VI et Feu S.M Hassan II. 


Une avenue de Tanger baptisée
 du nom d’Abderrahmane El Youssoufi


Sa Majesté le Roi Mohammed VI a procédé, samedi 30 juillet 2016 à Tanger, à l’inauguration de l’avenue “Abderrahmane El Youssoufi”, du nom du Premier ministre du gouvernement d’alternance (1998-2002).
Ce geste Royal, qui intervient alors que l’ensemble du peuple marocain célébrait le 17ème anniversaire de l’accession du Souverain au Trône de ses glorieux ancêtres, est un hommage rendu à un enfant de Tanger, à une grande figure du mouvement national, et à un homme d’Etat qui a, de tout temps, fait montre de dévouement extraordinaire, de sagesse, d’intégrité et d’altruisme dans l’accomplissement de ses responsabilités. 
L’avenue “Abderrahmane Youssoufi”, qui portait avant le nom d'”Assalam”, est située au centre-ville de Tanger. Elle relie l’avenue Moulay Youssef aux avenues Moulay Abdelhafid, Moulay Abdelaziz, Moulay Slimane et Harroun Errachid. 
 

Le nom d’Aderrahmane El Youssoufi 
conféré à une promotion d’officiers 


Sa Majesté le Roi Mohammed VI, chef suprême et chef d'état-major général des Forces Armées Royales (FAR), accompagné de S.A.R. le Prince Héritier Moulay El Hassan et de S.A.R. le Prince Moulay Rachid, a présidé, mercredi 31 juillet 2019  en cours d'après-midi à la Place du Mechouar du Palais Royal de Tétouan, à l'occasion de la célébration du 20ème anniversaire de l'accession du Souverain au Trône de ses glorieux ancêtres, la cérémonie de prestation de serment de 1.839 officiers lauréats des différents instituts et écoles militaires et paramilitaires et officiers issus des rangs, dont 283 officiers femmes.
S.M. le Roi  a bien voulu baptiser cette promotion du nom de maître Aderrahmane El Youssoufi.
Après avoir salué les couleurs nationales au son de l'hymne national, le Souverain a prononcé l'allocution suivante :
"Louange à Dieu,
Prière et paix sur le prophète, sa famille et ses compagnons,
Officiers,
En notre qualité de chef suprême et de chef d'état-major général des Forces Armées Royales, nous accueillons, avec plaisir, la prestation de serment que vous présentez devant Notre Majesté, au terme de la formation moderne et complète que nous vous avons assurée et qui vous a dotés des compétences et aptitudes requises. 
Nous avons choisi de donner à votre promotion le nom de maître Aderrahmane El Youssoufi, en hommage aux principes immuables de patriotisme, d’attachement aux symboles sacrés de la nation et à l’intégrité territoriale du Royaume, et de défense de ses intérêts supérieurs que cette personnalité partage avec notre vénéré père, Sa Majesté le Roi Hassan II et avec Notre Majesté.
Les liens forts et solides qui nous unissent personnellement et la sympathie particulière que nous nous portons mutuellement constituent pour nous un motif particulier de fierté. 
Soyez donc, que Dieu vous garde, à la hauteur de ce nom qui symbolise les nobles valeurs de droiture, d’engagement, de fermeté sur les principes, de patriotisme sincère ; vous serez ainsi fidèles à votre devise éternelle : « Dieu, la Patrie, le Roi ».".
Après la prestation de serment, SM le Roi accompagné de S.A.R le Prince Héritier Moulay El Hassan et de S.A.R le Prince Moulay Rachid, a passé en revue les différents détachements des officiers lauréats.
La promotion ayant prêté serment comprend 566 officiers issus des grandes écoles militaires, dont 105 officiers femmes.
Il s'agit de l'Académie Royale militaire, l'Ecole Royale de l'air, l'Ecole Royale navale, l'Ecole Royale du service de santé militaire et le Centre d'instruction des services sociaux des FAR.
S'y ajoutent 500 officiers du cycle spécial et officiers issus des rangs, dont 21 officiers femmes, relevant des Forces Armées Royales, de la Gendarmerie Royale et des Forces Auxiliaires.
Aux lauréats des écoles de formation d'officiers d’active, s'ajoutent les officiers de réserve issus des grandes écoles paramilitaires, au nombre de 773 (dont 157 officiers femmes), lauréats de l'Ecole Mohammedia des ingénieurs, l'Institut Royal de l'administration territoriale du ministère de l'Intérieur, l'Institut Royal de police, l'Ecole nationale forestière des ingénieurs et l'Ecole de formation douanière.

​S.M Mohammed VI : Son patriotisme sincère ne se démentit jamais au cours des décennies de son action militante

Sa Majesté le Roi Mohammed VI a adressé un message de condoléances à Hélène El Youssoufi, veuve du grand militant, feu Maître Abderrahmane El Youssoufi, ancien Premier ministre, décédé à l'âge de 96 ans.
Dans ce message, le Souverain affirme avoir appris avec une vive émotion et une profonde tristesse la nouvelle du décès du grand militant, feu Maître Abderrahmane El Youssoufi, ajoutant que sa disparition constitue une perte considérable, non seulement pour sa famille, mais aussi pour son pays, le Maroc, qui perd l’un de ses hommes les plus valeureux.
De fait, un pan entier de l’Histoire du Maroc contemporain porte la marque de sa personnalité singulière et de son style unique d’homme fidèle et loyal, clairement attaché aux principes et guidé par un sens éminent des responsabilités, affirme le Souverain.
En cette douloureuse circonstance survenue selon la volonté imparable du Seigneur, S.M le Roi exprime ses plus sincères condoléances et l'expression de sa profonde compassion, à Hélène El Youssoufi et, à travers elle, aux proches du regretté disparu, à ses amis, à ses partisans, à sa grande famille politique nationale, notamment au Parti de l’Union socialiste des forces populaires.  
Le Souverain dit avoir une pensée émue et déférente pour le défunt aux grandes qualités humaines, soulignant que son patriotisme sincère ne se démentit jamais au cours des décennies de son action militante. Son parcours fut voué à la défense des droits de l’Homme et sa vie politique fut jalonnée d’énormes sacrifices.  
Mu par un dévouement ardent au service des intérêts supérieurs de la Patrie, il a toujours témoigné un attachement inébranlable au Glorieux Trône Alaouite, un loyalisme sans faille aux symboles sacrés et aux constantes de la Nation, poursuit le message.
"Nous prenons la pleine mesure de cette perte cruelle. Nous nous rappelons combien l'illustre défunt s'était engagé, dès la première heure, dans la lutte anticoloniale et avec quelle humilité et quelle abnégation, il consacra toute sa vie au service des causes sacrées de son pays", rappelle le message Royal.
Le Souverain souligne que, "animé de telles valeurs, le défunt brilla dans l’accomplissement des missions qui lui furent successivement confiées, notamment celle de Premier ministre au sein du gouvernement de l’alternance, sous le règne de notre vénéré père, Feu Sa Majesté le Roi Hassan II, que Dieu ait son âme, puis sous celui de Notre Majesté".  
Le message Royal souligne que le regretté disparu, que Dieu l’agrée en Sa miséricorde, œuvra ainsi lors d’une étape historique marquante dans le processus de consolidation de notre choix démocratique et révéla sa stature d’homme d’Etat, sage et chevronné.
"Partageant votre chagrin en ces moments pénibles, nous vous assurons de notre constante et bienveillante sollicitude et implorons le Très-Haut de vous inspirer réconfort et consolation. 
Qu’Il accueille le défunt dans Ses immenses paradis, qu’Il lui accorde Son infinie miséricorde, et qu’Il lui réserve la meilleure des récompenses, en rétribution des bons et loyaux services rendus à son Roi et sa Patrie", souligne le message.
"Ô âme, désormais apaisée ! Retourne auprès de ton Seigneur, satisfaite et agréée ! Sois désormais du nombre de Mes serviteurs, et sois la bienvenue dans Mon Paradis». 
« Nous sommes à Dieu et à Lui nous retournons". 
Véridique est la parole de Dieu.


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