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Soudan-Maroc: Une rencontre pour parfaire les automatismes

Les avantages et les inconvénients des systèmes privilégiés par Vahid Halilhodzic

Jeudi 11 Novembre 2021

Soudan-Maroc: Une rencontre pour parfaire les automatismes
Vahid Halilhodzic et l’équipe nationale fouleront la pelouse du Complexe Moulay Abdellah de Rabat pour y défier le Soudan ce soir (20h). Une rencontre rentrant dans le cadre de la 5ème journée des qualifications du Mondial 2022, mais qui compte pour du beurre, l’EN étant d’ores et déjà qualifiée pour les barrages.  Mais ce sera l’occasion pour le sélectionneur de parfaire les automatismes d’un groupe resserré de 23 joueurs, d’autant que le technicien bosnien semble avoir jeté son dévolu sur deux systèmes de jeu en particulier. Des systèmes dont Libé vous liste les avantages et les inconvénients.
 
Le 4-4-2 en losange ou 4-3-1-2
Avantages :
 
Ce système, utilisé en octobre lors de la double confrontation contre la Guinée-Bissau, a pour point fort la densité axiale de son milieu de terrain à quatre en losange. Une densité qui, sur le papier, assure une supériorité numérique au cœur du jeu, très utile, d’une part, au moment d’exercer un pressing efficace dans cette zone, et d’autre part, pour mettre en place une possession du ballon basée sur des passes courtes.

De fait, la proximité des quatre milieux (Sofyan Amrabat, Aymen Barkok, Imrân Louza, Ilias Chair) offre plusieurs circuits de passes possibles à proximité du porteur du ballon. Le trio offensif composé d’Ayoub El Kaabi et Ryan Mmaee, avec en soutien, Ilias Chair, profite également de la flexibilité de ce système, puisqu’il permet de multiples permutations et de perturber le bloc défensif adverse.
 
Inconvénients :
 
La première lacune de ce système se situe dans les couloirs. Avec des flans dépeuplés, ce système impose des mécanismes de couverture efficaces, en particulier de la part des milieux excentrés du losange pour soutenir les défenseurs latéraux (Hakimi, Massina). Imran Louza et Aymen Barkouk ont parfaitement rempli ce rôle contre la Guinée Bissau. Encore heureux, car en l’absence des mécanismes de couverture, les latéraux se retrouvent livrés à eux-mêmes.

Le second vice du 4-4-2 en losange apparaît dans le cas d’un renversement de jeu. Pour éviter un déséquilibre, l’ensemble du bloc doit être en mesure de coulisser efficacement d’un côté à l’autre. Cela implique que les milieux excentrés ont une large zone à couvrir. Avec la fatigue, des espaces peuvent s’ouvrir. Il n’est donc pas étonnant que les premiers changements de Vahid Halilhodzic face à la Guinée Bissau aient concerné les milieux excentrés.

Enfin, en phase offensive, si les arrières latéraux, les milieux excentrés ou les attaquants n’apportent pas suffisamment de solution sur la largeur, le jeu de l’équipe risque d'être trop étroit et trop axial, et ainsi facile à neutraliser. D’où les difficultés actuelles de l’EN à marquer sur attaque placée.
 
Le 3-5-2 :
Avantages :
 
La victoire contre la Guinée a été acquise alors que le Onze national était articulé autour d’un 3-5-2. Un plan de jeu dont les vertus sont légion. D’abord, avec des latéraux (Hakimi, Massina ou El Karouani) relativement proches des trois défenseurs centraux (Saiss, Aguerd, Chakla), le 3-5-2 assure une couverture efficace du terrain sur toute la largeur. Ensuite, il permet de mettre en place des mécanismes de compensation, notamment avec la couverture des deux latéraux par les deux défenseurs centraux excentrés.

Ce système est aussi terriblement efficace sur les phases de transition, puisque ses mécanismes permettent d’annihiler des contre-attaques adverses. Il offre aussi la possibilité aux latéraux de se projeter rapidement vers l’avant à la récupération du ballon en s'engouffrant dans l’espace libéré par leurs adversaires directs dans leur dos.
 
Inconvénients : 
 
Ce système de jeu ne souffre pas d'énormes failles. Si ce n’est le fait qu'en comptant un seul élément dans chaque couloir, il y a un risque d’infériorité numérique face à une équipe disposant de deux éléments sur les ailes (4-3-3). Par ailleurs, cette stratégie est loin de favoriser une attaque en nombre, d’où des difficultés potentielles sur les phases d’attaques placées pour trouver des solutions dans le camp adverse, comme cela a été le cas contre la Guinée, malgré la victoire à la clé.

Evidemment, il peut paraître minimaliste de réduire un match à une opposition tactique. Pourtant, c’est quand on étudie un match à travers ce prisme qu’il est parfois excitant à suivre. Avec Vahid, la philosophie n’est toujours pas claire contrairement au schéma. Et c’est déjà ça de pris.

Chady Chaabi

Libé

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