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A en croire ces 127 diplômés chômeurs, regroupés sous le nom, «Cadres de la solution du 1er mars», plusieurs administrations ont refusé d’appliquer les dispositions du décret n° 988 du Premier ministre relatif à l'embauche des cadres supérieurs, arguant des raisons purement techniques.
Des arguments réfutés par ces 127 cadres supérieurs qui sont en colère et qui n'ont pas hésité à descendre dans la rue, samedi dernier à Rabat, pour manifester leur ras-le-bol, en brandissant des pancartes demandant un arbitrage Royal pour une intégration rapide comme le stipule le décret n°11-2-100 qui autorise les administrations et autres ministères à recruter, sans concours, les diplômés chômeurs.
Ces derniers n'en sont pas, en effet, à leur première marche. Ils multiplient depuis plusieurs mois des sit-in et des manifestations de protestation. La plus spectaculaire reste le sit-in de 14 jours sur le toit de l'annexe de la Primature.
«Maintenant, on est prêt à tout vu que la situation devient de plus en plus alarmante et qu'aucune issue ne pointe dans l'horizon», nous a déclaré l'un des manifestants. Selon lui, les postes budgétaires créés par le décret de mars dernier risquent de se volatiliser si rien n'est fait d'ici le 15 décembre.
«On a vraiment peur. La mise en place d'un nouveau gouvernement et le vote d'une nouvelle loi de Finances nous inquiètent beaucoup», nous a confié Naima Lkihal, membre du groupe avant d'ajouter : «On est les seuls qui soient restés sans postes alors que les autres ont intégré la Fonction publique ».
Pour les membres du groupe des 127, cette situation est due à l'entêtement et à l'indifférence de celui qui a été désigné pour gérer ce dossier. Ils font allusion à un conseiller du Premier ministre, jugé responsable, selon eux, d’avoir retardé la régularisation de leurs dossiers. Pire, certains cadres n'hésitent pas à l'accuser, preuve à l'appui, de beaucoup de maux. «On a constaté plusieurs irrégularités dans les procédures d'embauche. De nombreux cadres ont été recrutés selon des considérations familiales ou partisanes», nous a confié un membre du groupe sous le saut de l'anonymat. Même jugement de cet autre membre qui a indiqué que ce conseiller n'a jamais affiché une réelle volonté pour apurer ce dossier. «Il nous donne toujours des promesses qu'il n'a jamais honorées. Comme c'était le cas lors de la signature du PV du 1er août dernier, en la présence de Mohamed Regraga, gouverneur attaché à la wilaya de la région Rabat-Salé- Zemmour-Zaër, aux termes duquel, il a promis de régulariser notre situation dans quelques jours. Trois mois plus tard, rien n'a été fait», nous a-t-il déclaré avant de poursuivre : «Mais nous sommes déterminés à lutter avec les moyens légitimes pour que justice nous soit rendue».