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Les agriculteurs comptent faire monter la pression avant l'ouverture de la saison de la récolte prévue début mai.
En effet, les enjeux de cette action sont de taille, puisque la région représente à elle seule 30% de la superficie semée au Maroc et contribue à hauteur de 38% à la production nationale de betterave et de 33% à la production de la betterave destinée au sucre.
Les agriculteurs de la région estiment que le critère de la teneur en sucre exigé par la Cosumar est injuste. Ils pensent qu'il pénalise leur production en négligeant les charges d'une telle agriculture. « Cosumar ne prend pas en compte les vraies dépenses. Imaginez que pour 2,5 millions de centimes dépensés pour chaque hectare, l'entreprise nous restitue 1,5 million de centimes », nous a expliqué un manifestant.
Les protestataires s'interrogent sur la rationalité du choix de la teneur en sucre comme critère. « Beaucoup d'entre nous s'interrogent encore sur la validité de ce critère puisque sur la même parcelle de terre, on peut trouver différentes teneurs en sucre. C'est pourquoi, on estime qu'il est temps pour la Cosumar de procéder à l'achat au poids», nous a affirmé notre source.
Ces agriculteurs proposent l'établissement d'un prix fixe de 0.50 ou 0.70 DH/kg sinon ils brandissent la menace de retarder l'arrachage des betteraves destinées à alimenter la sucrerie de Sidi Bennour pendant trois jours. Pis, ils menacent de boycotter la culture de la betterave l'année prochaine.
Des menaces qui ne sont pas gratuites, car les betteraves arrachées tardivement perdent très vite de leur teneur en sucre et leur qualité se dégrade. Ceci d'autant plus que la sucrerie de Sidi Bennour se trouvera dans l'obligation de travailler à feu continu, de jour comme de nuit, ce qui induit un surcoût important pour la Cosumer.
Les agriculteurs réclament également la démission du président de leur Association accusé de favoritisme et de clientélisme.
Elu pour aider les adhérents de l'APBDA à défendre leurs intérêts et à orienter leurs activités dans le domaine de la culture de la betterave sucrière, les agriculteurs estiment que le président a failli à sa mission et qu'il s'en sert pour ses intérêts personnels.
Les manifestants vont plus loin. Ils accusent le président de leur association de bénéficier du soutien sans réserve de la Cosumar au détriment de leurs intérêts. Et particulièrement de ceux des petits agriculteurs.
Ces derniers considèrent qu'ils sont victimes des relations de complicité entre les grands exploitants, les présidents des chambres d'agriculture qui bénéficient d'un traitement de faveur de la part de la Cosumar. A ce propos, ils précisent que ces derniers profitent des possibilités d'irrigation plus importantes et d'un taux de teneur en sucre invariable. « Nous sommes une espèce en voie de disparition. Plusieurs agriculteurs ont fait faillite à cause des crédits et des charges insupportables. Si la situation continue ainsi, on risque de tout perdre », a conclu notre source.