Faire de 2014, «l’année de la colère des administrateurs » contre la discrimination et la hogra. C’est la décision prise par l’Union nationale des administrateurs marocains (UNAM), et ce pour faire aboutir les revendications du corps des administrateurs. Dans le cadre de son programme d’actions militantes, et à l’issue de la réunion de son bureau exécutif, tenue le 28 décembre 2013, l’UNAM a décidé d’organiser un sit-in de protestation le jeudi 16 janvier devant le siège du ministère de la Fonction publique et de la Modernisation des secteurs publics, à partir de 10h.
Dans un communiqué rendu public, l’UNAM compte, via ce sit-in préventif, protester contre la politique d’austérité et de paupérisation du gouvernement dont pâtissent de larges couches sociales, sa manière irresponsable de traiter les grands dossiers concernant les fonctionnaires et contre ses orientations qui visent à porter atteinte aux acquis et droits de la classe ouvrière et à ignorer ses revendications. A travers cette manifestation, les administrateurs vont exprimer leur colère également contre l’attaque, sans précédent, du gouvernement contre les libertés syndicales, les méthodes répressives contre les manifestants pacifiques et des défenseurs des droits humains ainsi que la série de réformes envisagées par le gouvernement relatives particulièrement aux Caisses de retraite et de Compensation, et ce au détriment des fonctionnaires et salariés.
Par ailleurs, le conseil national de l’UNAM réuni le 21 décembre avait dans un communiqué énuméré les dysfonctionnements, les problèmes et les souffrances des administrateurs de la Fonction publique et condamné les atteintes progressives aux droits politiques, économiques et sociaux des citoyens notamment leur droit à la vie, à la liberté d’opinion et d’expression, entre autres.
La demande principale de l’UNAM, somme toute légitime, consiste en la révision du statut des administrateurs sur la base de l’égalité entre groupes ayant des compétences et assumant des fonctions similaires. Elle rejette cette politique de deux poids deux mesures du gouvernement et la disparité salariale incompréhensible entre les cadres de l’Etat, sans fondement juridique objectif ni critères professionnels rationnels.