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Au premier abord, l’affaire n’a rien de spécial. Elle ressemble à des milliers de faits divers qui se passent dans notre pays. Sauf qu’ici, l’enquête policière et le passage de l’adolescent aux aveux vont révéler un scandale ineffable.
Il a avoué ne pas être à son premier méfait et qu’il a même des complices, un homme de 45 ans qui a été arrêté et deux autres qui sont en fuite. Pire, il a affirmé que les scènes d’abus sexuel ont été filmées.
Concernant les victimes, l’accusé a indiqué qu’il s’agit d’enfants en âge de scolarisation et dont le point commun reste qu’ils sont tous résidents de la Maison de bienfaisance «Oum Kaltoum» à Hay Attacharouk. «Il s’agit d’une institution de bienfaisance où l’on accueille des enfants en situation difficile. Donc, Ies personnes victimes de ces abus sont des enfants fragiles», nous a précisé Abdelghani Marhani, président de l’Association El Haram.
Selon lui, cette affaire dévoile l’existence d’un réseau organisé qui a longtemps abusé de ces enfants sans être inquiété. «Les abus sexuels et les viols sont monnaie courante dans ce quartier de 100.000 habitants mais ils sont irréguliers dans le temps et dans l’espace. Ici, on a affaire à un abus organisé», nous a-t-il confié.
L’acteur associatif ne mâche pas ses mots. Il estime même que cette affaire témoigne de la propagation de ce phénomène. « Les dossiers relatifs à ce genre de crimes sont en hausse et c’est pourquoi on a pensé avec d’autres membres d’associations à créer un observatoire pour la protection de l’enfance à Hay Attacharouk».
Que risquent les personnes inculpées ? Pas grand-chose malheureusement. En effet, les acteurs d’abus sexuels contre les enfants sont souvent condamnés à des peines dérisoires par rapport à leur crime, à moins qu’ils ne soient tout simplement acquittés. Ce qui risque de raviver le débat sur la réforme des articles du Code pénal afférents à ce genre de crimes.