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« Il s’agit d’une signature d'un accord pour entrer en négociation exclusive avec la société de trading de produits énergétiques Vitol et le fonds d'investissement spécialisé sur l'Afrique, Helios », a confié à notre confrère Jeune Afrique, Xavier le Mintier, vice-président de Shell Oil Products Africa. Et d’ajouter que Vitol et Helios entreront dans une joint-venture dans laquelle Shell gardera une part minoritaire.
Grâce donc à cette opération, la compagnie au sigle de la coquille restera au Maroc à travers ses produits. La marque Shell sera toujours utilisée, ainsi que tous ses produits dérivés. Pour l’occasion, le personnel de la compagnie a été invité dans les locaux de la compagnie à Casablanca, mercredi matin, à une téléconférence pour être informé de la transaction et surtout du maintien de tous les salariés de l’entreprise à leurs postes. On a également promis trois mois de salaire de séparation à tous les salariés. Si la plupart des personnes présentes au restaurant de la compagnie pour assister à la téléconférence étaient satisfaites de cette opération, les représentants syndicaux restent sceptiques voire méfiants et préfèrent s’enquérir des détails de l’accord avant de s’exprimer. Contactés par bigophone interposé, plusieurs syndicalistes ont refusé gentiment de répondre à nos questions, arguant qu’ils ne sont même pas au courant de cette opération. De leur côté, les gérants des stations-service qui sont à maintes reprises montés au créneau depuis le début de ce feuilleton de cession de Shell pour défendre leurs droits attendent, quant à eux, la conclusion de l’accord. Mais selon des sources bien informées, rien ne changera dans la relation entre les nouveaux acquéreurs et les gérants. Cependant, on parle d’une mésentente entre Shell et la Fédération des gérants depuis belle lurette et certaines affaires sont même déjà portées devant la justice. Contactés par Libé, certains membres de la Fédération des gérants estiment qu’il est injuste et insensé de céder ou de vendre les actions de la compagnie sans consulter ces derniers, précisant que c’est grâce à eux que Shell a augmenté son chiffre d’affaires qui lui permet aujourd’hui de négocier en position de force. De ce fait, ils réclament des indemnités et la résolution des contentieux en suspens avec les gérants des stations-service, surtout au niveau des nouveaux modèles de contrat que Shell entend imposer avant de se retirer, mais également trouver une solution aux stations reprises par leurs ayants droit. Une affaire qui nécessite, selon certains gérants, un dialogue entre leur Fédération, les responsables de Shell et les nouveaux propriétaires avant de finaliser l’accord en question.