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Session extraordinaire du Conseil de la ville de Rabat et retour au consensus : Sortie de crise pour Oualalou


Narjis Rerhaye
Jeudi 30 Septembre 2010

De la réconciliation dans l'air, ce mercredi 29 septembre sur le parvis de la mairie de Rabat. Dès 10 heures, les élus arrivaient par grappes. Des petits groupes se formaient. Des sourires s'affichaient. La bonne humeur était visiblement de mise. Au Conseil de la ville, ce mercredi matin, il y avait session extraordinaire après un premier report pour absence de quorum et surtout une crise larvée qui a nourri la chronique. Des voyages ont été écourtés ou annulés, tous les élus sont là, prêts à tenir session, une session consacrée à la convention qui liera le Conseil de la ville à CG Park, l'héritière de Rabat-Parking.
« Quand les intérêts de la capitale sont en jeu, plus rien ne compte ! », s'exclame dans un large sourire un élu islamiste battant pavillon PJD, faisant allusion au dernier boycott qui a empêché la tenue de la session, il y a 15 jours.
Des majorités qui se font et défont, après que des élus du Rassemblement national des indépendants aient rejoint le Mouvement populaire et les bancs de l'opposition. On a beaucoup glosé alors sur un Fathallah Oualalou mis en minorité et la fin d'une gestion consensuelle. Ce mercredi, le maire de Rabat avait retrouvé le sourire et sa majorité.
« La crise était sérieuse, admet un élu de l'USFP. Sauf qu'elle ne tenait pas tant d'une ligne ou d'une orientation politique mais plus de petits comptes d'épicier. L'opposition a argué que la minorité dirigeait la mairie et mis en avant que le PJD était de nouveau une ligne rouge à ne pas franchir  ».
Depuis quelques jours, les réunions se sont multipliées jusque tard dans la nuit  autant que les rencontres avec des Messieurs bons offices pour désamorcer la crise et parvenir à de grands accords. « Oualalou est plutôt confortable aujourd'hui. Aucun des grands engagements pris lors de son élection à la tête de la mairie n'a été renié. Les équilibres sont préservés », soutient un proche du maire de Rabat. Mardi soir, les deux groupes de l'opposition du Conseil de la ville, le PAM et le Mouvement populaire, se sont longuement réunis avant d'adopter une position commune.
Rabat n'est décidément pas une ville comme les autres. La capitale a un statut particulier. Et c'est sûrement cela qui a contribué à la résolution d'une crise annoncée. « De grands chantiers sont en train de métamorphoser la ville. Personne ne pouvait rester accroché à des intérêts étroits. Et puis les problèmes sont faits pour être réglés », reconnaît un édile du PAM.
A 11 heures, alors que la commission ad hoc en charge des volets législatif et technique relatifs à la convention liant le Conseil de la ville et CG Park, venait d'achever ses travaux, la session extraordinaire commençait par sceller officiellement l'accord entre la mairie de Rabat et CG Park, une entreprise publique relevant de la CDG et qui a acheté, la semaine passée, l'ensemble des actions des partenaires espagnols de la défunte « Rabat-Parking ».
Le cahier des charges de cette nouvelle société de développement local, l'extension du péage aux arrondissements de la ville, la désignation des élus qui seront membres du conseil d'administration de cette structure sont autant de points dont l'examen a été reporté à la prochaine session ordinaire alors que la suppression du sabot et la mise en vigueur d'un système d'amende semblent avoir fait l'objet d'un consensus au sein du Conseil de la ville.
Retour donc à la normale à la mairie de Rabat et retrouvailles de la majorité et de l'opposition. La crise n'est-elle plus qu'un nuage d'été ? Ce sont les prochains mois qui le diront. Fathallah Oualalou, le maire usfpéiste, n'a pas en tout cas manqué de le rappeler alors qu'il présidait les travaux de la session extraordinaire. « L'intérêt général doit être au-dessus des intérêts partisans et personnels. Nos valeurs doivent être celles de la réforme et de la moralisation. Les ambitions sont légitimes mais elles doivent découler de projets. Il faut prendre en compte le positionnement de tous les partis et plus particulièrement ceux qui ont un poids politique. Le droit à la différence est naturel mais il est tout aussi important de parvenir en la matière à des consensus ».


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