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Ces évaluations ont été opérées sur la base de deux modèles élaborés par le Haut Commissariat au Plan. Le premier est un modèle macro-économétrique de nature néo-keynésienne élaboré sur les données des comptes nationaux base 1998 et retrace l'évolution de l'économie marocaine sur toute la période 1990-2008. Le second est un modèle d'équilibre général calculable en micro-simulation élaboré sur la base des données de la matrice de comptabilité sociale de 2007 réconciliées avec celles de l'enquête nationale sur les niveaux de vie et la consommation des ménages de 2007.
Résultats des évaluations
D'une manière générale, les deux mesures permettent de relancer l'activité économique par leurs effets sur l'offre et la demande, et d'améliorer les niveaux de vie des ménages. Cependant, elles induiraient une détérioration des équilibres macroéconomiques interne et externe.
Effets macroéconomiques
Les effets cumulés des deux mesures à moyen terme (entre 2011 et 2015), conduiraient à un surplus de croissance, de 0,36% en 2011, induit par les surcroîts de la consommation finale des ménages et de l'investissement qui auraient atteint respectivement 0,67% et 0,43% en 2011.
Les surplus de croissance du PIB et d'investissement atteindraient leurs niveaux les plus élevés à moyen terme, soient respectivement 0,88% et 2,69% en 2015.
En matière d'emploi, les nouvelles créations atteindraient 58000 emplois supplémentaires en 2015. Pour cette même année le nombre de chômeurs baisserait de 39597, nombre inférieur aux créations d'emploi à cause des effets de flexion d'activité.
Concernant les prix, leur baisse se stabiliserait autour de 1,06% vers l'année 2015 et induirait une augmentation du revenu réel des ménages qui atteindrait un surcroît de 0,67% par rapport à son niveau tendanciel.
Les deux mesures se traduiraient par un effet multiplicateur davantage en faveur des importations. Elles assureraient également des recettes fiscales supplémentaires, sous l'effet de la relance économique, mais qui resteraient limitées pour compenser la moins value fiscale due aux baisses des niveaux des taux d'impôts simulés.
La balance commerciale et le solde budgétaire seraient ainsi en dégradation. Le déficit commercial s'accentuerait de 0,74% en pourcentage du PIB en 2015 et le déficit budgétaire de 0,80%.
Effets sur les niveaux
de vie
Etendue aux aspects microéconomiques, l'étude appréhende les effets des deux mesures de politiques publiques sur les niveaux de vie des ménages, notamment la pauvreté, les inégalités et la mobilité sociale.
Il se dégage une amélioration du niveau de vie de la population avec une réduction de la pauvreté qui passerait à 8,5% et 8,9% sous l'effet respectif de la réduction de la TVA et de l'IS au lieu de 9% dans la situation de base. La vulnérabilité connaîtrait aussi une réduction de 14% et de 3% respectivement selon les deux mesures. Cependant, ces deux politiques n'auraient pas d'effets notables sur les inégalités.
Les deux mesures engendreraient globalement une mobilité sociale ascendante qui induirait une nouvelle structure des dépenses de consommation. Ainsi, la part de la classe des modestes dans les dépenses totales de consommation passerait à 10,9% et à 12% au lieu de 12,3% dans la situation de base sous l'effet respectif de la baisse de la TVA et de l'IS. La classe moyenne, de son côté, connaîtrait une augmentation de son niveau de vie. Sa part dans la consommation totale atteindrait presque 55% au lieu de 54% dans les dépenses de consommation totale.
Les tableaux ci-joints donnent les résultats des différentes simulations. Il demeure que les chiffres qui se dégagent de ces simulations restent indicatifs et n'ont qu'une fonction d'éclairage à la prise de décision.