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Sellal, de Premier ministre algérien en simple directeur de campagne de Bouteflika


Mustapha Elouizi
Vendredi 21 Mars 2014

Sellal, de Premier ministre algérien en simple directeur de campagne de Bouteflika
Dans la rue, un seul slogan prévaut, un peu partout. Dans les universités, les places publiques et les salons … les gens disent simplement : barakat, barakat… Du côté de l’homme invisible d’Alger, le marionnettiste, les choses doivent rester les mêmes. 
Inconcevable sous d’autres cieux… c'est-à-dire dans les systèmes démocratiques qui se respectent. Un Premier ministre qui se dégrade «volontairement» en simple directeur de campagne. En Algérie, où l’histoire se déroule, la nouvelle n’a étonné personne. Un secret de Polichinelle. Après un an et demi d’exercice, Abdelmalek Sellal, puisque c’est de lui qu’il s’agit, démissionne de ses fonctions en tant que Premier ministre. Le sens du devoir, laisse-t-il croire! Il officialise, ainsi les rumeurs qui circulaient depuis longtemps.  «Je ne peux pas tromper Bouteflika!», lance-t-il. Un argument de taille ! Le non-dit  laisse paraître l’attachement indéfectible de Sellal au système, et aux intérêts du système actuel. Une sorte d’engagement, plausible dans les classiques du despotisme.  Beaucoup d’autres se sont retirés, en silence, depuis le temps où un ministre de la défense a été mis à l’écart, après son annonce de changer de jeu.  
Dans la rue, un seul slogan prévaut, un peu partout. Dans les universités, les places publiques et les salons … les gens disent simplement : barakat, barakat… traduction : Ça suffit. Les jeunes et intellectuels qui sont de plus en plus nombreux à prendre les chemins des places publiques ont en marre d’une nomenclature obsolète. Ils ont en marre d’une légitimité faussée. Ils veulent une nouvelle république, et non seulement un nouveau président. De nouveaux contrats et non seulement un autre homme malade. 
Du côté de l’homme invisible d’Alger, le marionnettiste, les choses doivent rester en l’état. En atteste la mascarade de la démission de Sellal. Car excepté le départ de l’ex-chef de gouvernement et l’arrivée de Youcef Yousfi à la tête du gouvernement, il n’y aura pas d’autre remaniement ministériel d’ici le 17 avril.
De Premier ministre en simple directeur de campagne, Sellal veut dire aux Algériens que les postes ne veulent rien dire, face au principe d'allégeance aux véritables dépositaires du pouvoir. Soit Tawfik&co. 
 


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1.Posté par fatiha le 22/03/2014 21:53
Réponse assourdissante de Liamine Zéroual à l’insulte d’Abdelmalek Sellal sur les ChaouisRédigé le Vendredi 21 Mars 2014 à 09:11 | Lu 794 fois | 0
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quelques jours du début de la campagne présidentielle, l’ex-Président algérien Liamine Zéroual est sorti de la réserve qu’il s’était imposée depuis son départ de la magistrature suprême. 

Une sortie fracassante de Zéroual qui fait suite aux insultes proférées par le tout fraichement nommé directeur de campagne du candidat-Président Bouteflika, Abdelmalek Sellal, à l’encontre des Chaouis, une population Amazigh des Aures. 

Des insultes qui ont provoqué des manifestations le 16 mars 2014, dans plusieurs villes de cette région,à l’instar de Batna ou Oum El Bouaghi, mais aussi indignations en raison de leurs caratères offensants, racistes et régionalistes. 

Face à cette levée de bouclier, Monsieur Sellal a tenté de calmer les esprits en présentant, dans un point de presse improvisé le 18 mars 2014, ses excuses aux Chaouis pour ses insultes. 

Des excuses rejetées par les Chaouis qui exigent que le Directeur de campagne de Bouteflika soit relevé de ses fonctions et traduit en justice. 

Jugeant la situation catastrophique, le Premier Ministre par intérim, Youcef Yousfi est venu à la rescousse de son ancien patron en effectuant une visite urgente à Batna afin d’apaiser les tensions. 

Au cours de cette visite, il a mis garde les citoyens de la région contre toute campagne tendancieuse visant à déstabiliser l’unité du pays et affirmé que Sellal n’avait pas «cherché à offenser les Chaouis car il a beaucoup de respect pour la région et ses habitants». 

Il est à souligner que les propos injurieux de Sellal continuent de défrayer la chronique à travers tout le pays et même à l’étranger car ils représentent tant un acte irresponsable qu’indélicat. Ils dénotent également d’un défaut flagrant du sens de l’Etat et participent d’un esprit négatif qui marque cette campagne dominée par le mépris et le manque de considération pour le peuple et les valeurs de la région des Aures qui a donné de nombreux hommes intègres et des Chouhadas. 

Quant aux Kabyles, peuple fier et multi-religieux d’une région historique de l’Algérie et totalement abandonné par les différents Présidents et gouvernements qui se sont succédés depuis l’indépendance, ils s’opposent à cette mascarade présidentielle et réclament une reconnaisance de leur spécifité linguistique, culturelle et cultuelle mais aussi le droit de cette région à des projets de développement socio-économiques. 

C’est ainsi, que de nombreuses manifestations se sont déroulées dans cette région, notamment à Béjaïa et Tizi Ouzou, que les historiens appellent «la petite Suisse», appelant à la chute du régime colonial d’Alger. 

Pour compléter ce tableau peu reluisant pour les dirigeants algériens, le député du Front des Forces Socialistes (FFS) et défenseur des Droits de l’Homme, Mostefa Bouchachi, a présenté, le 19 mars 2014, sa démission en accusant l’Assemblée Nationale d’être un «outil docile» du pouvoir. 

Et, enfin, cerise sur le gâteau pour les responsables algériens, la lettre de l’ex-Président Liamine Zéroual, publié le 20 mars 2014 par trois quotidiens algériens, dont Al Watan, dans laquelle il attaque Bouteflika, défend l’Armée et réclame une alternance du pouvoir. 

Une réponse cinglante aux insultes de Sellal à l’encontre des Amazighs des Aures qui présage une annulation des présidentielles et l’instauration d’une institution de transition afin d’éviter que l’Algérie ne sombre dans le chaos d’une guerre civile.
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2.Posté par nacera le 22/03/2014 22:22


Le samedi 22 février, à 20 h 30, un séisme de magnitude 4,1 sur l'échelle de Richter a touché Alger. Certains Algériens à l'humour grinçant l'ont immédiatement associé à l'annonce faite le jour même par le premier ministre, Abdelmalek Sellal, de la candidature du président Abdelaziz Bouteflika à un quatrième mandat à l'élection présidentielle prévue en avril.
Samedi, à l'hôtel Hilton, à Alger, des experts algériens réunis par l'Association des ingénieurs d'Etat diplômés de l'Institut algérien du pétrole
 s'entretenaient plus sérieusement du séisme économique à venir
 : le déclin pétrolier et gazier. Des économistes et des experts pétroliers, dont trois anciens PDG de Sonatrach, la société nationale des hydrocarbures, réunis à la veille de la commémoration de la nationalisation du secteur pétrolier, le 24 février 1971, dressaient de bien sombres constats. Aux antipodes de l'optimisme officiel qui réfute l'idée d'un « déclin » du secteur des hydrocarbures, ils soulignaient, chiffres à l'appui, que la fin de la rente pétrogazière est proche.
EXPLOSION DE LA CONSOMMATION
 ÉNERGÉTIQUE
Dans un pays dont les revenus proviennent à 97 % de l'exportation des hydrocarbures, cela a fait l'effet d'une douche froide. Les exportations de gaz n'ont pas dépassé les 45 milliards de m3 en 2013, a révélé Nordine Aït Laoussine, ancien PDG de Sonatrach et ex-ministre de l'énergie. L'attaque terroriste contre le site gazier de Tigantourine (sud-est), le 16 janvier 2013, a certes entraîné une perte de capacité à exporter
 de 8 milliards de m3. Mais une tendance à la baisse de la production avait été observée avant cet événement – le pic de la production gazière ayant été atteint en 2005 avec 65 milliards de m3. Très loin des prévisions qui tablaient sur une production de 85 milliards de m3 en 2012.
La production de pétrole décline également, les découvertes ne portant plus que sur de petits gisements. Un autre ex-PDG de Sonatrach, Abdelmadjid Attar, estime que l'Algérie
 pourrait ne plus être
 en mesure d'honorer
 ses
engagements à l'export d'ici à 2030 sans efforts substantiels dans l'exploration et sans efficacité énergétique. Pour Nazim Zouiouèche, ex-PDG de l'entreprise publique : même l'exploitation du gaz de schiste
 ne sera pas la panacée. Elle ne permettra au mieux que « de ralentir
 la perte des quantités de gaz conventionnel des prochaines années ».
Autre mauvaise nouvelle : la consommation énergétique encouragée par les prix bas explose. Le gouvernement, soucieux de préserver
 la paix sociale, n'ose pas relever
 les prix de l'électricité et des carburants. Selon le Programme des Nations unies pour le développement, l'Algérie fait partie des pays où le prix de l'énergie est le plus bas au monde. Les subventions cumulées pour l'électricité et les carburants ont atteint 11 milliards de dollars (8 milliards d'euros) en 2010.
L'EXCÉDENT COMMERCIAL EFFACÉ

L'écart des prix avec les pays voisins, la Tunisie
 et le Maroc
, favorise une grande et coûteuse activité de contrebande aux frontières. Mais, dimanche, le ministre de l'énergie, Youcef Yousfi, s'est dit, une fois de plus, confiant dans l'avenir
 pétro-gazier du pays. Il a mis en avant l'existence d'un « grand potentiel dans les hydrocarbures non conventionnels ». Pourtant, même le très prudent gouverneur de la Banque d'Algérie, Mohamed Laksaci, s'est fait alarmiste. Le rapport de conjoncture 2013 confirme que la politique
 de redistribution de la rente menée depuis 2011 pour contrer
 la « contamination » du printemps arabe devenait « non soutenable ».
L'excédent commercial, qui était de 20 milliards de dollars en 2011, a été effacé. La balance des paiements se retrouve fin 2013 dans une situation de quasi-équilibre. Les recettes des hydrocarbures sont passées de 70 milliards de dollars en 2012 à 63 milliards en 2013. La croissance des importations reste soutenue (7 %). Les importations de marchandises (FOB) ont dépassé les 55 milliards de dollars, alors que les importations de services
 se sont établies à 10 milliards. Les réserves de change s'élevaient à 194 milliards à fin décembre 2013.
Dimanche, la tripartite qui rassemble le gouvernement, le patronat et le syndicat UGTA (proche du pouvoir
), a prudemment choisi de reporter
 à 2015 la suppression d'un article du code du travail qui aurait pour effet d'accroître
mécaniquement le salaire minimum. Nabni, un think tank de jeunes entrepreneurs, a rendu public samedi un « Manifeste pour une voie nouvelle » appelant à une gouvernance « détachée de la rente ». Espérer
 que la rente « sera encore longtemps à nos côtés revient à faire
 dépendre
 l'avenir
 de l'Algérie de l'issue risquée d'un jeu de dés », avertissent les auteurs.

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