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Scalpel : L’aile ou la cuisse ?

Jeudi 15 Mars 2012

«On a reçu pour notre victoire à Fès, une cuisse de poulet et 100 DH » dixit le capitaine de l’IZK de la section  football, club Pro de première division ou Elite 1 sur les ondes d’une radio très à propos par ce mois. Cette situation, aussi burlesque soit-elle, n’est pourtant que le pur reflet d’une réalité bien difficile  à digérer. On connaissait la version années soixante, « pain de sucre et paquet de thé ». Celle-là  est décidément tout à fait inédite et vraiment bien peu consistante pour l’époque, un peu plus d’un demi-siècle plus tard.  
Pour le paradoxe, Dame Fédé va chercher dans le milliard de centimes pour honorer les  staffs techniques de ses différentes équipes nationales et ce, à chaque mois que Dieu fait. Bizarrement ce montant est à peu près celui exigé annuellement à chaque équipe de ce bon vieux championnat en son Elite comme spécification de base sur son cahier des charges, histoire de rester en conformité avec le nouveau règlement tout juste  décrété par  Dame Fédé.
Pourtant, ces bonnes intentions que l’instance a cru bon de dicter de tout son soûl aux clubs, n’ont pas été traduites à bon escient. A son corps défendant, la précarité  déjà existante  persiste. Le mal est grave et la contagion est fatale,  elle gagne du terrain et infecte un peu tout le monde. Le KAC en sait quelque chose, le MAS en est une autre victime et çà et là, les clubs un à un  quand ils ne s’en plaignent pas ouvertement, en ressentent tout de même quelques symptômes.  
Au chapitre, « rira bien qui rira le dernier », on attend avec impatience les rapports financiers des clubs en fin de saison lors des assemblées générales ordinaires pour voir lesquels tomberont sur leurs pieds. On conseille vivement à  la Marocaine  des Jeux  d’ajouter l’item aux résultats à pronostiquer qu’elle propose chaque jour aux joueurs crédules et confiants jusqu’à la bêtise. Cela pourrait rapporter beaucoup au regard des grosses surprises. Pour nous autres,  au meilleur des cas, on ne voit pas plus de trois, voire au maximum quelque quatre clubs,  à avoir trouvé un équilibre financier. Ce qui, on en convient, est bien peu se lancer dans un monde pro.
Dame Fédé et son  organe de première instance (OPI) auront beau amender et proposer un contrôle de gestion et un plan d'accompagnement aux différents clubs, rien n’y fera, comme qui dirait. La précarité est à certains, ceux dont le foot est la raison d’être, ce que l’opulence, rubis sous crampons, est à  d’autres, ceux qui n’ont jamais chaussé de godasses et qui malheureusement détiennent les rênes du pouvoir.
Rendons le foot aux footballeurs !

Mohamed Jaouad Kanabi

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