Scalpel : Chercher l’effort

Le Maroc, par défaut, devrait probablement être le premier pays africain à organiser deux éditions de Coupe du monde des clubs (2013 et 2014) et ce, parce qu’il est la seule nation, après le désistement de l'Afrique du Sud, de l'Iran et des Emirats arabes unis, à être resté candidat. Cette « excellente » nouvelle, nous fait ramener quelque temps en arrière, aux années de plomb lorsqu’on s’amusait de cette fameuse blague que l’on se soufflait sous cape à propos d’une éminence « Il a passé seul l’examen et s’est classé second ». Avec ce « une pierre deux coups » providentiel, le Maroc en sera à quatre tournois internationaux à organiser, tous ayant trait au sport roi, le football. On aura donc dès cette année, la CHAN des moins de 23 ans comptant aussi pour les qualifications aux Jeux olympiques de Londres 2012, les éditions 2013 et 2014  de cette fameuse Coupe du monde des clubs et la CAN 2015. Au volet « merci à qui à quoi ? « certains auront vite fait d’en louer  les « efforts du ministre de la Jeunesse et des Sports Moncef Belkheyat ». On n’en dira pas tant. Sans chercher de poux dans aucune tignasse, on voit pas vraiment où se trouveraient  ces « efforts » sinon même, le seul effort. La CAN 2015 nous revient de droit, la seule que nous ayons organisée remonte à un  plus d’un quart de siècle en 1988.  Ce n’est donc que justice qu’elle nous soit confiée une seconde fois. Si on en hérite de la CHAN U23, c’est aux Egyptiens, qui auront jugé la chose hors propos sur les rives du Nil par les temps qui courent, qu’on la doit. Où est donc l’effort ? Quant à la Coupe du monde des clubs, des pays tels les Emirats arabes unis, l’Afrique du Sud et l’Iran, qui ont largement les moyens de l’organiser l’ont tout  simplement dédaignée la jugeant peu rentable. D’ailleurs, pourquoi l’Europe et même l’Amérique (mis à part le Brésil une fois) ne se plient pas au jeu de la rotation  (Continents) que dame FIFA à chaque fois sort de son chapeau pour octroyer l’organisation de la Coupe du monde? On le voit donc on ne semble guère se bousculer au portillon et pavoiser en devient presqu’une insulte. Les infrastructures nationales afférentes à ces organisations (stades, hébergement, transports…) ont compté pour beaucoup pour une  solution de rechange ou plan B, d’où l’octroi des organisations. Notre Moncef national n’y a malheureusement participé d’aucun effort. Les projets des stades de Fès, Marrakech, Agadir, Tanger, Casablanca et d’autres mort-nés remontent au temps où l’on postulait encore optimistes et béats, à l’organisation des quatre Coupes du monde (USA, France, Allemagne et Afrique du Sud) à chaque fois  refusée parce que les infrastructures qui se devaient d’être (hôtelières, routières, ferroviaires, aéroportuaires, etc) étaient encore en conception, en voie de ou en  train de… Depuis, quoique cahin-caha, le Maroc grâce à d’autres efforts que ceux de notre ministre, a réussi à en mettre certaines en place. Maintenant la question qui titille : que nous rapporteront ces fameuses Coupes du monde des clubs auxquels croit tant un ministre qui, ô nouvelle Constitution, lors de leur organisation, ne sera certainement plus là pour les superviser ?