Selon le secrétaire général de la FDT, Abderrahman Azzouzi, les deux parties se sont mises d’accord pour se réunir demain mardi à Rabat, soit un jour avant la célébration de la Fête du travail.
Lors du premier round tenu le 15 de ce mois, les trois syndicats avaient sommé le gouvernement de leur soumettre ses propositions avant le 1er Mai afin qu’elles puissent les présenter à leurs adhérents et à l’ensemble de la classe ouvrière lors de cette fête internationale.
Abderrahman Azzouzi demande à ce propos à l’Exécutif d’apporter des réponses concrètes et sérieuses à l’ensemble des revendications contenues dans le mémorandum que les trois centrales syndicales avaient adressé au chef du gouvernement en février dernier, ajoutant que ce dernier a proposé, lors de la réunion du vendredi dernier, d’augmenter le traitement minimal des fonctionnaires pour qu’il atteigne les 3000 DH. Il a promis également d’augmenter le salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG), mais sans préciser le montant de cette augmentation, a précisé notre source.
Les trois centrales syndicales estiment qu’un SMIG permettant à l’ouvrier de vivre dignement devrait être de 3000 DH. D’ailleurs, le PJD, parti du chef du gouvernement, avait lui-même proposé cette mesure lors de sa campagne électorale pour les législatives de 2011. Pour cette raison, les syndicats espèrent voir Abdelilah Benkirane tenir cette promesse. Pour rappel, les relations entre les centrales syndicales et le gouvernement ont été marquées, depuis lors, par des tensions à cause du refus catégorique de l’Exécutif d’appliquer le reliquat de l’accord de 2011 et d’ouvrir le dialogue social avec ces centrales. Mais lorsque l’UMT, la CDT et la FDT ont décidé de fédérer leur action et d’intensifier leur lutte contre la politique antisociale de l’Exécutif, (Mémorandum commun adressé au chef du gouvernement en février dernier, marche de la dignité au début de ce mois), celui-ci a dû se mettre autour de la table avec eux pour examiner leurs revendications.