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Reprise de discussions marathon sur le Brexit avant le sommet de jeudi


Jeudi 17 Octobre 2019

Reprise de discussions marathon sur le Brexit avant le sommet de jeudi
Des discussions marathon ont repris mercredi matin à Bruxelles pour tenter de trouver un accord avec Londres sur le Brexit que les négociateurs ont jugé “possible” avant le sommet européen de jeudi.
Après une longue séquence de négociations jusqu’à minuit mardi, les pourparlers reprennent ce matin, ont indiqué des sources européennes.
“Si cela dure, c’est plutôt positif”, a estimé le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves le Drian. “Peut-être qu’on peut sortir de l’impasse, ce serait souhaitable”.
Côté Bruxelles, le ton était très prudent sur les chances d’aboutir, les Britanniques étant plus positifs, comme depuis le début des discussions sur le plan du Premier ministre Boris Johnson pour éviter un “no deal”.
“Le dénouement n’est plus attendu aujourd’hui”, a dit à l’AFP une source européenne.
“Les intentions britanniques ont commencé à être traduites dans un texte juridique mais ça patine sur le fond”, a confié un diplomate européen.
Selon un responsable britannique, “les équipes continuent à faire des progrès” et les discussions sont “constructives”.
Le négociateur en chef de l’UE, Michel Barnier, doit faire un point en début d’après-midi devant les ambassadeurs des 27, à la veille du sommet, théoriquement le dernier avant le divorce programmé le 31 octobre.
Les discussions se concentrent sur deux questions épineuses: la manière d’éviter le retour d’une frontière entre l’Irlande, membre de l’UE, et l’Irlande du Nord, partie du Royaume-Uni, tout en établissant des contrôles douaniers, et le droit de regard accordé aux autorités nord-irlandaises sur l’accord de divorce dont les Européens ne veulent pas.
Dans la proposition de Londres, l’Irlande du Nord reste dans le territoire douanier du Royaume-Uni tout en appliquant les règles européennes pour les produits destinés à l’UE, selon des sources européennes.
Pratiquement rien n’a filtré des négociations.
“Johnson a modifié sa proposition originale afin qu’il n’y ait pas de frontière douanière” entre les deux Irlande, avait indiqué mardi une source européenne.
Michel Barnier avait jugé mardi “possible” de parvenir à un accord cette semaine. “Des discussions détaillées sont en cours et un accord est encore très possible”, avait renchéri son homologue britannique, le ministre pour le Brexit Steve Barclay. Ce vent d’optimisme et des rumeurs d’accord avaient dopé la livre sterling, qui avait accru ses gains dans l’après-midi de mardi face à l’euro et au dollar, gagnant plus de 1%.
“Il semblerait que nous fassions des progrès et que les négociations aillent dans la bonne direction. Mais savoir si nous pourrons conclure un accord de retrait révisé (...) à temps pour le sommet jeudi, pour l’instant ce n’est pas clair”, avait toutefois nuancé le Premier ministre irlandais Leo Varadkar.
Trois options sont désormais sur la table: un accord, pas d’accord ou la poursuite des négociations après le sommet de jeudi-vendredi.
“Si l’accord ne peut être conclu aujourd’hui ou demain avant le sommet, les dirigeants européens devront alors décider du type de mandat qu’ils veulent donner à Michel Barnier”, avait rappelé le ministre irlandais des Affaires étrangères, Simon Coveney. La règle est en effet de ne pas négocier pendant un sommet.
L’hypothèse d’un sommet supplémentaire d’ici le 31 octobre circule d’ores et déjà.
Plus de trois ans après le référendum britannique de juin 2016 et alors qu’il n’y a toujours aucun accord, les milieux économiques redoutent les conséquences d’”un no deal”.
Opposé à l’accord conclu par Theresa May qui maintenait le Royaume-Uni dans l’Union douanière de l’UE jusqu’à la conclusion d’une nouvelle relation entre les deux parties, Boris Johnson l’a rejeté une fois arrivé au pouvoir et a présenté un nouveau plan.
Quelle que soit l’issue des discussions, les Européens appellent à la vigilance sur la future relation commerciale avec Londres.
Après le Brexit, le Royaume-Uni sera “un nouveau concurrent” à la porte de l’UE, a ainsi averti mardi la chancelière Angela Merkel. Même préoccupation du côté néerlandais et français, inquiets des risques d’une déficience des contrôles des marchandises à la frontière irlandaise.


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