Rencontre avec Edmond Amrane El Maleh


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Vendredi 9 Janvier 2009

Rencontre avec Edmond Amrane El Maleh

«Ecrivant en français, je savais que je n’écrivais pas en français. Il y avait cette singulière greffe d’une langue sur l’autre, ma langue maternelle l’arabe, ce feu intérieur… »
A l’âge de 92 ans, toujours actif et dynamique, Edmond Amrane El Maleh est Une des grandes figures de la littérature marocaine.
Une rencontre avec ce grand homme est prévue, à l’Institut français de Rabat (1,Rue Abou Inane), samedi 10 janvier 2009 à  partir de 16H, Cette rencontre qui se veut une rétrospective, un regard-débat et qui évoquera différents aspects du parcours de ce grand homme, sera animée par Abdellah Baïda. Il est venu à l’écriture tardivement, vers l’âge de 60 ans.
Né en 1917 à Safi, au sein d'une famille juive originaire d’Essaouira. Responsable du Parti Communiste Marocain (alors clandestin), il lutte pour l’indépendance du Maroc, puis, cessant toute activité politique, il quitte le Maroc en 1965 et s’installe en France. El Maleh est ensuite professeur de philosophie et journaliste à Paris, avant de décider finalement de retourner vivre à Rabat.
À partir de 1980, à 63 ans, il se met à écrire une série de romans et un recueil de nouvelles.
Ses écrits dégagent une vigueur et une jeunesse d’un passionné du rythme, imprégnés d'une mémoire juive et arabe qui célèbre la symbiose culturelle d'un Maroc arabe, berbère et juif.
Il a stylisé dans ses récits des moments mémorables qui se rapportent, entre autres, à la vie et à la culture juive marocaine à travers des textes incontournables.
Edmond Amrane El Maleh a également écrit plusieurs essais sur différents écrivains, sur des peintres et la peinture, sur le quotidien sur lequel il porte souvent un regard philosophique.
Tout en Edmond Amrane El Maleh vous séduit, l’homme, son ouverture à l'autre, sa générosité et son charme, et l'écrivain, dont l'œuvre jubilatoire et passionnée ressuscite la mémoire éclatée des juifs marocains dont elle raconte de livre en livre, l'histoire.Il a reçu, en 1996, le Grand Prix du Maroc pour l'ensemble de son œuvre.
Parmi ses œuvres :
Le café bleu. Zrirek (La pensée sauvage, 1999)
Mille ans, un jour (Le Fennec, 1990 - André Dimanche, 2002)
Le Retour d'Abou El Haki (La Pensée sauvage, 1990).
Jean Genet, Le Captif amoureux et autres essais (La Pensée sauvage/Toubkal, 1988 )
Aïlen ou la nuit du récit (La Découverte, 1983, réédité par André Dimanche, 2000)
Parcours immobile (Maspéro, 1980 puis réédité par André Dimanche, 2001) : Roman.



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