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N’est-ce pas pour cette raison, cette raison principalement, qu’il s’est forgé sa réputation de « chouchou » des services algériens ? N’est-ce pas cette « qualité » qui manquait justement à Mahfoud Ali Beiba et qui a causé à ce dernier sa mort, que Mohamed Abdelaziz s’évertuait, en vain, à faire accréditer comme étant le résultat d’une « crise cardiaque ». Sur ce point précisément, un enregistrement sonore d’un influent Sahraoui des camps de Tindouf, diffusé récemment, apporte des révélations très embarrassantes sur le décès de l’ancien Numéro 2 du Polisario, Ali Beiba. Ce Sahraoui, dont le nom n’a pas été divulgué pour des raisons en rapport avec sa sécurité physique, s’arrête sur les versions contradictoires données par Mohamed Abdelaziz en guise d’explication sur la mort de son ancien bras droit. Selon l’enregistrement, Mohamed Abdelaziz aurait contacté, vendredi 2 juillet, le frère d’Ali Beiba à Laâyoune pour lui expliquer que le défunt était mort chez lui à Rabouni. Le lendemain, c’est une autre version qui allait être donnée au cousin du défunt par le même Mohamed Abdelaziz, d’après laquelle Ali Beiba était mort alors qu’il prenait du thé avec d’autres membres de la direction du Polisario. Qui croire alors ? Mohamed ? Ou Abdelaziz ?
Mais passons, car il y a plus grave. Il semble que Mohamed Abdelaziz, sous l’instigation des services algériens, veut étouffer rapidement l’affaire, en dépit des appels incessants, émanant de la famille du défunt ou des ONG de défense des droits de l’Homme, pour l’ouverture d’une enquête sur ce qui s’avérerait être une liquidation pure et dure de Mahfoud Ali Beiba. La visite des deux filles de ce dernier chez des membres de sa famille à Rabat, en 2010, ainsi que des révélations sur son désespoir quant aux chances d’une sortie de crise en dehors de l’offre d’autonomie, interceptées par les services algériens, auraient amené ces derniers à lui porter le coup de grâce. La mort par empoisonnement de l’ancien négociateur en chef du Polisario reste jusqu’ici la piste la plus probable.