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Enseigner dans son acception structurelle est le synonyme de défaire les principes de la connaissance absolutiste comme idéologie d’exclusion. L’enseignement absolutiste commence, en effet, lorsque l’enseignant considère son public comme mineur, sans connaissance préétablie. D’où l’application d’une verticalité regardante, arrogante au désavantage d’une horizontalité coopérante, indulgente. L’enseignant est aujourd’hui appelé vivement à respecter l’autonomie de son apprenant, autonomie sans laquelle l’opération enseignement/apprentissage passera pour nulle et non avenue. L’apprenant se trouve être le produit d’un processus historique qu’il faudra prendre en considération de la part de l’enseignant. L’apprenant est une conscience inscrite dans le mouvement de l’Histoire ; elle est évolutive.
De là à déduire que s’il y a crise d’enseignement aujourd’hui, c’est parce qu’il y a incompatibilité entre la conscience enseignante et la conscience apprenante. L’une est arrimée à un passé révolu, l’autre, elle, est toujours à venir. Le débat doit désormais graviter autour du rôle de l’enseignement dans un monde versatile. L’enseignement est en crise. En voilà une vérité générale qui revient sur toutes les bouches. Si tout le monde en parle, c’est parce que tout le monde en est conscient. Si l’Ecole dans le sens académique et sociologique est en crise, c’est parce que l’enseignant est débordé par les événements qui l’entourent. L’école doit changer car les apprenants ont changé ; les apprenants ont changé car le temps jadis n’est plus. Le XXIe siècle annonce déjà la couleur de l’école de demain : une école de réinvention de tout, à commencer par le sens de l’école elle-même…