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Recrudescence de la violence scolaire à Berrechid

Un jeune élève blesse un autre à l’arme blanche


Naîma Cherii
Mardi 27 Mai 2014

Recrudescence de la violence scolaire à Berrechid
Les actes de violence se multiplient dans les établissements scolaires. Notamment à Berrechid, indiquent des associatifs qui se sont plaints d’«un climat d’insécurité grandissant au sein des écoles».
Mercredi 14 mai, à Ouled Abbou à Berrechid, un acte de violence a semé la terreur dans un lycée où les élèves sont encore sous le choc. Ayoub, un lycéen  de 17 ans, a été grièvement blessé à l’arme blanche par un autre élève du même lycée. Il a été poignardé au dos par un camarade de 16 ans. Les faits se sont déroulés, mercredi 14 mai, lorsqu’il venait de franchir le portail de l’établissement, mais un autre élève s’est approché de lui. Une dispute a alors éclaté.
Il s’agirait, selon les déclarations du père de la victime, d’une dispute banale entre ces deux élèves qui aurait donc mal tourné. Le présumé agresseur a porté au jeune Ayoub des coups dans le dos avec un couteau qu’il s’est procuré auprès d’un autre adolescent qui se trouvait aux abords de l’établissement scolaire.
La victime a été d’abord transportée au dispensaire d’Ouled Abou à  Berrechid où elle a reçu les premiers soins, avant d’être conduite au CHU de Settat pour des radios et des points de suture. D’après le père d’Ayoub, les jours de son fils ne sont pas en danger, mais, avec un certificat médical de 28 jours, Ayoub est toujours sous le choc et doit suivre un traitement médical, a-t-il dit, vendredi 23 mai,  à Libé. 
Après que le jeune Ayoub a été secouru, son père est allé déposer plainte dans les locaux de la gendarmerie de Berrechid. L’auteur de l’agression, dont le père serait une personnalité très influente, a été interpellé par les gendarmes pour un interrogatoire, mais il n’a pas été placé en garde à vue dans «cette affaire d’agression et de tentative de meurtre». On a tenu en considération sa minorité, a-t-on souligné. 
La famille de la victime, qui s’inquiète que le statut du père de l’agresseur  n’influence sur le déroulement de la procédure judiciaire, n’a pas encore été auditionnée par le procureur de Roi, tient à souligner le père de la victime. Pourtant, précise ce dernier, «après une semaine de la plainte que nous avons déposée à la gendarmerie, on nous a dit qu’on devait passer devant le procureur du Roi près le tribunal de Berrechid, mercredi 21 mai, pour avoir des précisions sur les circonstances de l’agression contre notre fils». Il ajoutera, non sans amertume : «Mercredi dernier, nous étions donc au tribunal, de 9h 30 à 15h30, à attendre notre tour pour être auditionné par le procureur du Roi. Mais cela n’a pas eu lieu, en tout cas pas en ce qui nous concerne, nous la famille de la victime. Alors que l’agresseur et son oncle, eux, ont été entendus par le procureur». Et le père du jeune Ayoub de poursuivre :«On nous a dit qu’on nous a appelés pour être auditionnés, mais qu’on n’était pas à notre place. Ce qui est archi-faux. D’ailleurs, à cinq reprises, j’ai demandé au policier qui était devant la porte du bureau du procureur si notre tour était arrivé, mais à chaque fois il nous répondait : non. Ce n’est qu’après que l’un des gendarmes -également présent sur place- allait poser la question au même policier que ce dernier a fait savoir que ce n’est plus le procureur qui allait nous auditionner mais c’est le juge d’instruction. Mais en fin de compte même ce dernier ne nous a pas entendus», lance le père d’Ayoub avant de conclure :«Nous voulons que justice soit faite. Notre fils est encore sous le choc. On ne comprend pas pourquoi après plusieurs jours de l’agression, on n’a pas encore arrêté le jeune agresseur. Alors que notre fils, lui, est encore traumatisé et souffre de ses blessures. A savoir que l’on devrait passer, ce vendredi 30 mai, devant le juge d’instruction en audience préliminaire».
Cette agression à l’arme blanche dans un lycée de Berrechid rappelle que la violence tend à augmenter, soulignent des associatifs de cette ville, lesquels  révèlent que cette recrudescence touche surtout les collèges et les lycées.
 


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