Intempestive, inappropriée et inopportune… Les qualificatifs négatifs ne doivent pas manquer à propos de cette taxe aérienne imposée par le gouvernement Benkirane, dans le but, avait-on osé, de promouvoir le tourisme national. Aussi, c’est dans ce sens que le Groupe socialiste à la Chambre des représentants a adressé sa question orale d’actualité.
Après avoir rappelé l’impact négatif de cette taxe aérienne qui a été rejetée par la plupart des professionnels du secteur, le Groupe socialiste interpelle le ministre de l’Equipement, du Transport et de la Logistique sur les répercussions de cette taxe imposée par le gouvernement et qui entrera en vigueur à partir du mois d’avril prochain.
Le Groupe socialiste attire l’attention du gouvernement sur ses conséquences sur le transport aérien entre les villes marocaines et entre le Maroc et les autres pays, en particulier les liaisons entre le Royaume et l’Europe. Ce qui aura incontestablement un impact négatif sur les Marocains résidant à l’étranger.
Le Groupe socialiste interroge le gouvernement sur ses effets fâcheux sur le transport aérien au Maroc, les réactions et les interactions des compagnies aériennes vis-à-vis de cette décision et enfin sur les alternatives du gouvernement devant le vide qu’entraînera le retrait de plusieurs compagnies du trafic aérien national.
Il faut rappeler que la taxe aérienne prévue dans la loi de budget de 2014 avait suscité une grosse déception et plusieurs interrogations de la part des compagnies aériennes et de celle des professionnels du tourisme. La dernière gifle au gouvernement Benkirane a émané dernièrement d’IATA, qui a conclu que ladite taxe nuira non seulement aux compagnies aériennes étrangères, mais impactera négativement le secteur du tourisme qui reste l’un des leviers de l’économie nationale.
Dans une lettre adressée au ministre du Tourisme en date du 20 décembre dernier, l’IATA a exprimé son «inquiétude» quant à cette taxe que le gouvernement a présentée comme de nature à promouvoir le tourisme national et qui, selon cette instance internationale, irait, plutôt, «à l’encontre de la Vision 2020 du Maroc présentée devant S.M le Roi Mohammed VI».
Rappelons que cette Vision devait avoir pour but de hisser le Maroc parmi les vingt premières destinations mondiales en 2020.