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Ranger dans le Kruger: en première ligne de la guerre contre les braconniersAFP
Lundi 11 Août 2014
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Pour les rangers qui patrouillent à pied dans la brousse du célèbre parc Kruger en Afrique du Sud, le plus grand danger n'est ni les lions ni les éléphants, mais les braconniers, armés et prompts à faire feu dès qu'ils se sentent repérés. "Nous risquons nos vies, parce que nous sommes là pour empêcher les braconniers de prendre ce qu'ils veulent", explique Stephen Midzi, ranger depuis seize ans et aujourd'hui chef de secteur, rencontré cette semaine par l'AFP. "Ils sont prêts à nous tuer et certains sont armés d'AK-47", la célèbre kalashnikov qui équipe de nombreuses armées. Leur première cible sont les rhinocéros, impitoyablement décimés dans le parc, à raison de plusieurs centaines par an depuis le tournant des années 2010. Ces paisibles herbivores sont tués pour leur corne, revendue à prix d'or sur le marché noir de la médecine asiatique traditionnelle, qui lui prête différentes vertus thérapeutiques, jamais démontrées par la science. "Notre tâche principale est de protéger tous les animaux et l'écosystème du parc, mais les rhinos sont ceux qui sont le plus en danger", confirme Stephen Midzi, l'un des 350 rangers qui sillonnent à pied ce vaste territoire de 2 millions d'hectares, long de 400 km du nord au sud, à la recherche de toute activité suspecte. Depuis peu, la mort rôde aussi autour des éléphants. L'Afrique du Sud et son voisin le Botswana sont les derniers grands sanctuaires d'éléphants africains qui ont jusqu'à présent échappé aux trafiquants d'ivoire. Mais un premier éléphant avait été tué en mai pour ses défenses dans le nord du Kruger, et un deuxième vient d'être retrouvé mort dans la même zone, proche du Mozambique, ont annoncé ce jeudi les autorités du parc. Les rangers sont des pisteurs, capables de survivre dans le bush pendant des jours et de suivre à la trace hommes et animaux. "Ça n'a rien d'une promenade dans le parc", confie Midzi. "Tout peut arriver lorsque vous êtes en brousse, le danger peut venir aussi bien des animaux que des êtres humains." Même s'il admet que les braconniers sont potentiellement plus dangereux que les fauves. Pour défendre les rhinos, la question de donner aux rangers des moyens militaires visibles s'est sérieusement posée. "Mais sur-militariser le parc aurait cassé l'ambiance et ce n'est pas ce que nous voulons", admet l'ex-général Johan Jooste, recruté pour donner aux rangers un entraînement paramilitaire pour faire face aux braconniers. Le Kruger, avec ses lions, ses léopards, ses éléphants et ses rhinos, reste à ce jour un paradis pour les amoureux de nature, et compte --avec les parcs d'Afrique de l'Est-- parmi les destinations les plus prisées des amateurs de faune sauvage du monde entier. Stephen Midzi dirige un groupe de 16 rangers chargés de surveiller une zone de... 90.000 hectares, dans le sud du parc. Ils font face à des braconniers qui, eux aussi, sont des experts de la brousse et sont souvent mieux équipés. "Le moment le plus dangereux pour nous, ce sont les périodes de pleine lune", raconte-t-il. "Les braconniers profitent de la clarté pour venir en nombre attaquer les rhinos." Les échanges de coups de feu et les morts ne sont pas rares. Pour lui, trouver un animal tué et écorné est toujours une expérience douloureuse: "Vous avez la sensation d'avoir échoué dans votre mission", confesse-t-il. "Vous avez la sensation d'avoir laissé tomber les animaux que vous êtes censé protéger." Pour Ike Phaahla, le porte-parole de SANParks, l'administration des parcs nationaux, les rangers continuent de jouer un rôle crucial, malgré l'introduction de technologiques modernes, notamment aériennes, pour surveiller les espaces encore sauvages. "Les rangers sont notre atout numéro un", dit-il, "ce sont eux qui capturent les braconniers dans le parc". Lu 372 fois
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