Dans un communiqué parvenu à Libération, Mohammed Elbattan, président de l’Association des professionnels des grands taxis de Kénitra, accuse le gouvernement - et Aziz Rabbah, ministre de l’Equipement, du Transport et de la Logistique tout particulièrement - d’accorder des permis de confiance à des repris de justice.
A l’occasion de l’assemblée générale de ladite association, tenue mercredi dernier au palais municipal de Kénitra, il a déclaré : «Nous sommes en total désaccord avec la tutelle qui octroie des permis de confiance à des repris de justice et à des délinquants».
Mohammed Elbattan qui a été réélu pour un second mandat à la tête de cette association, a dénoncé la manière dont le ministère de tutelle gère ce dossier et son impact direct sur le secteur des grands taxis puisqu’il encourage une concurrence déloyale. Il a aussi appelé le chef du gouvernement ainsi que le ministre de l’Intérieur à remédier à ce problème.
Le président de l’association a également pointé du doigt la nature des relations qui lient les professionnels des grands taxis de Kénitra au conseil municipal local, présidé par le ministre de l’Equipement, du Transport et de la Logistique lui-même. «Nous avons des divergences avec les autorités élues puisque leurs décisions servent des intérêts particuliers, s’inscrivent dans des agendas électoraux, entravent la liberté ou constituent une sorte de vengeance délibérée de ceux qui ne sont pas du même bord qu’elles», a-t-il précisé.
Elbattan a, par ailleurs, exposé devant l’assemblée générale de son association, les principales innovations des nouveaux statuts introduites pour servir les adhérents. Et ce, « en attendant que le gouvernement assume ses obligations envers les professionnels de ce secteur sur le plan social », souligne-t-il.
Il est à rappeler que l’Association des professionnels des grands taxis de Kénitra a dédié une journée entière à l’action sociale, sportive, culturelle et médicale au profit de ses adhérents, et ce, avec la participation de plusieurs organisations et associations similaires.