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En attendant, M. Rabbah a rappelé que le gouvernement Benkirane par-delà de la lutte contre la prévarication dont il a fait son cheval de bataille, tend également à réaliser des réformes. C’est dans ce cadre que s’inscrit la présente restructuration du système du transport et l’exploitation des carrières qui vise à donner un nouveau souffle à l’investissement et à instaurer un esprit de compétitivité, comme l’a souligné M. Rabbah. Toutes les initiatives seront entreprises dans la continuité et surtout dans les cadres d’une approche participative. Il va sans dire que les intérêts de tous les intervenants seront préservés, à savoir les citoyens, les investisseurs et les professionnels. Bien évidemment tout sera entrepris dans un esprit de dialogue permanent avec le Conseil national du transport.
C’est un secret de Polichinelle que d’affirmer qu’une grande anarchie sévit dans le secteur du transport des voyageurs. Quelques chiffres avancés en attestent. Ainsi il s’avère que 24% des autorisations accordées ne sont pas exploitées et que 48% des professionnels ne disposent même pas d’autorisation. Tout cela fait désordre. Afin de mieux réglementer le secteur, la procédure des appels d’offres est instaurée. « C’est donc la compétitivité qui sera de mise à partir de ce jour » comme l’a souligné le ministre. Plus encore, les propriétaires des moyens de transport seront obligés d’établir des contrats types avec les chauffeurs. Mais qu’en est-il des droits acquis ? Pendant une période de transition s’étalant sur trois ans, c’est le statu quo en attendant une adaptation progressive. Pour ce qui est du transport rural, touristique, scolaire, ou des employés, la procédure de cahiers des charges est établie.
Par ailleurs, Rabbah est revenu sur la polémique qui a suivi la publication de la liste des bénéficiaires des agréments du transport des voyageurs. L’occasion pour lui d’expliquer qu’une telle initiative avait un but pédagogique et politique. Pour lui, c’est d’abord un message de transparence. «Tous ceux qui travaillent dans le domaine public doivent être connus», a-t-il expliqué. Sinon tout un chacun se sent coupable.
Il va sans dire qu’on ne peut parler d’une éventuelle réforme sans évoquer la sécurité routière. A ce sujet, le ministre a insisté sur l’importance de la sensibilisation et de la communication à travers la multiplication des campagnes voire des contrôles. Des investissements conséquents aussi bien dans les ressources humaines que dans la logistique sont également prévus. L’autre chantier ouvert et où beaucoup de défis sont à relever est celui des carrières. Le ministre se veut rassurant et indique que la liste des bénéficiaires est fin prête ainsi que le projet de loi. La publication est de ce fait imminente. Cette transparence sera à même d’encourager les éventuels investisseurs dans le secteur. «Quiconque voudrait investir dans les carrières est le bienvenu» a même déclaré le ministre. Mais encore faut-il que certaines conditions soient respectées notamment la préservation de l’environnement. Les procédures de déclaration tiennent lieu d’autorisation, et ce conformément à un cahier des charges établi auparavant par le ministère. Le paiement d’une caution bancaire sera à même de réglementer le secteur.