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En fait, l’article s’appesantit sur l’état aujourd’hui déplorable et de délaissement de Salé victime de sa proximité avec la capitale administrative du Royaume, devenue au fil des ans ville-dortoir et refuge des migrants de la campagne vers la ville. C’est dire que Salé est aujourd’hui le pôle de l’exode rural!
Même si le Protectorat et notamment, le Maréchal Lyautey considéré comme le bâtisseur du nouveau Maroc, a choisi Rabat comme nouvelle capitale du Royaume pour les raisons que le Pr. Zaouaoui explique, et qui démontrent que le résident français a manqué cette fois-ci de vision, donc de la bonne perception des choses, Salé ne pouvait être sacrifiée pour autant ! Elle avait pour elle des atouts qui la distinguaient : un passé historique glorieux aussi bien ancien que contemporain qui pouvait donc militer en sa faveur pour ne pas être un parent pauvre comme c’est le cas actuellement. N’a-t-elle pas été la porte du Maroc (Bab Al Bahr) ouverte sur le monde et de ce fait lieu privilégié de la diplomatie lorsque Fès était la capitale du pays ?
A-t-on oublié la réputation qu’elle s’est forgée grâce ou à cause de ses pirates qui ont écumé les mers, l’Atlantique et la Méditerranée, et les aventures d’un certain Ayachi dont le nom a été donné à un hôpital, manière d’immortaliser son nom?
Par rapport à sa sœur jumelle Rabat, Salé a eu l’avantage de marquer de son empreinte, l’histoire contemporaine du pays. Elle est le berceau du nationalisme marocain. De ce fait, son tribut à l’émancipation du Maroc est important.
Le nombre de ses martyrs en témoigne. Salé est aussi célèbre par ses élites et son intelligentsia.
Salé a été aussi le lieu de rendez-vous de grands moments qui ont marqué l’évolution du Mouvement national. Qu’on se rappelle, entre autres, la création de l’USFP !
Si Salé se trouve aujourd’hui dans son état actuel, celui de ville laissée pour compte, la responsabilité en revient d’abord à ses élites qui, comme le dit, le Pr. Zaouaoui, ont déserté leur ville la laissant dépérir…
Même quand ces élites occupaient des positions de pouvoir, elles n’ont rien fait pour leur ville, contrairement à d’autres, qui ont fait bénéficier leurs cités et même leurs bourgades des avantages inhérents à leurs fonctions en en faisant des villes modernes, avenantes. Les Slaouis, eux, étaient frileux pour se permettre une telle audace ! N’est-ce pas une aberration que de voir les destinées, voire le destin de Salé entre les mains de non-Slaouis ? A remarquer que depuis des décennies, la chose publique de la cité est gérée par des néo-Slaouis. Sans être chauvin, comment dans ce cas, espérer voir Salé seconde ville du pays en densité humaine, réhabilitée?
Si aujourd’hui Salé connaît la réalisation de quelques projets structurants, c’est grâce à l’initiative Royale avec le lancement du projet d’aménagement du Bouregreg qui, malheureusement, a été perverti en cours de réalisation à cause d’interventions malencontreuses. Par exemple en édifiant des cages à poule à la marina là où devait être aménagé un espace de loisir et de divertissement… Et du coup, se trouve cachée, à partir de Rabat, la vue de la grande muraille, l’enceinte centenaire de Salé ! Pas seulement ! Salé est oblitérée ! Cacher cette laideur qu’on ne saurait supporter !
Si pour établir le constat de l’échec des Slaouis de faire de leur ville une agglomération digne de son passé historique, fallait-il l’intégrer, l’assimiler à Rabat pour édifier une mégapole digne d’un Maroc moderne, pourquoi pas ? Au moins Salé pourra ainsi profiter des bienfaits de la fusion et perdre son visage laid, hideux…!
Constitutionnaliser le nom de la capitale du Royaume du Maroc serait une bonne idée, une initiative novatrice. Peut-être que la commission chargée de la révision de la Constitution retiendra l’idée. On ne sait jamais!