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Une crise sociale étouffée par le narratif officiel
La crise sociale ? Minimisée. Le mécontentement populaire ? Passé sous silence. L’opposition ? Dépeinte comme confuse et inutile. Ces discours ne posent jamais les vraies questions : où va le pays ? Qui est responsable de l’impasse actuelle ? Pourquoi l’appareil d’Etat semble si déconnecté des souffrances réelles des citoyens ?
Or, ce que vivent les Marocains est incontestable. Le chômage touche de larges franges de la jeunesse. Les prix s’envolent, la dette s’alourdit, et la classe moyenne s’effondre. Le pacte social, autrefois cimenté par des services publics protecteurs, se fissure. L’école publique décline, la santé est en crise, et le logement reste inaccessible pour des milliers de familles. Même au sein de la majorité gouvernementale, des voix commencent à exprimer – timidement – leur inquiétude. Pourtant, certains continuent de célébrer des «succès» imaginaires, loin de la réalité vécue.
Le contrôle démocratique n’est pas un luxe
Dans ce climat tendu, deux types de discours médiatiques s’affrontent. Le premier, marginal mais bruyant, adopte une posture systématiquement négative vis-à-vis du Maroc. Il ne voit que noirceur. Il dénigre les acquis, et passe sous silence tout ce qui a été entrepris en termes de développement dans un certain nombre de secteurs. Cette ingratitude, souvent motivée par des agendas personnels ou idéologiques, contribue à brouiller le débat démocratique. Le second discours, majoritaire et salutaire, est porté par des journalistes engagés, lucides, qui assument leur devoir critique. Ils questionnent, dénoncent, mais toujours dans le respect du pays et des institutions. Ils ne cherchent pas le bruit, mais la vérité.
C’est dans cet esprit que l’Union socialiste a défendu l’activation d’un mécanisme fondamental : la motion de censure. Contrairement à ce que certains insinuent, il ne s’agit pas d’un coup politique, mais d’un acte démocratique. Dans toutes les grandes démocraties, contrôler l’action du gouvernement est une pratique normale, saine, nécessaire. En Espagne, en France, en Allemagne, personne ne s’offusque lorsqu’un Parlement interpelle le pouvoir exécutif. Pourquoi devrait-il en être autrement au Maroc ?
Ce qui importe aujourd’hui, ce n’est pas tant qui porte la motion, mais ce qu’elle représente. Le citoyen marocain n’est pas dupe. Il connaît les partis, leur parcours, leurs divergences. Mais il attend autre chose : de la clarté, de la cohérence, de l’audace. Ce que l’Union socialiste défend à travers cette initiative, c’est une voix. La voix du travailleur épuisé par le coût de la vie. La voix de la mère incapable d’acheter les médicaments pour son enfant. La voix du jeune qui ne croit plus aux promesses vides.
Un combat pour la dignité, une promesse de clarté
Notre engagement ne date pas d’hier. Ce n’est pas une posture. C’est un héritage. Une histoire faite de combats, de sacrifices, de fidélité aux principes de justice sociale et de progrès démocratique. A l’approche des élections de 2026, ce cap doit être renforcé. L’Union socialiste ne se contente pas de dénoncer. Elle se prépare. Elle se structure. Elle reconstruit une parole politique enracinée dans les attentes populaires. Car notre ambition n’est pas de revenir au pouvoir pour gouverner comme avant. Notre ambition, c’est de gouverner autrement : au service du peuple, avec le peuple.
La diversité de l’opposition ne doit pas être un obstacle, mais une richesse. Nos différences idéologiques ne nous empêchent pas de partager un même constat : le pays ne peut plus continuer ainsi. Trop de promesses non tenues. Trop de silences complices. Trop de citoyens abandonnés. Il est temps de rompre avec la résignation. D’opposer à l’arrogance du pouvoir une coalition démocratique unie, forte, et déterminée à remettre l’humain au cœur des politiques publiques.
Le Conseil national de notre parti aura, dans les prochains jours, une responsabilité majeure : définir les grandes lignes de notre action pour la période à venir. Ce ne sera pas un exercice routinier. Ce sera un moment de vérité. Une occasion de clarifier notre ligne, d’ouvrir nos portes aux forces vives du pays, et de réaffirmer notre engagement indéfectible pour un Maroc plus juste, plus solidaire, plus démocratique.

L’Union socialiste répond sans détour : nous choisissons la vérité. Nous choisissons le courage. Nous choisissons le peuple. Parce que le changement ne viendra pas des élites seules. Il viendra du peuple. Il viendra de chaque citoyen conscient, libre, et déterminé à reprendre sa place dans l’histoire.Le Maroc mérite mieux que le silence. Il mérite une parole libre. Et des actes à la hauteur de ses espérances.
Par Mohamed Assouali
Membre de la Commission nationale d’arbitrage et d’éthique de l’USFP.