
Pour notre Président, cette fin de règne précoce ne serait peut-être pas si négative. Un destin politique à la Claude François lui permettrait de laisser une bonne image de lui. 57 ans, pas une ride et déjà retraité.
Chapeau ! (Pas une ride ? Rien n’est moins sûr : le candidat Sarkozy avait tout de même dépensé 34.445 euros en frais de maquillage pendant la campagne présidentielle) ! Le jour des adieux, Nicolas Sarkozy, en sa qualité de Président de la République Française sortant, trônerait au Hit-parade de la politique. Admiré par ses dévots éternels, il recevrait en bonus, la révérence de ses électeurs évadés pendant la crise et séduits à nouveau par les belles envolées lyriques de l’avocat ! N’oublions pas que pour les recalés du scrutin électoral, tout est prévu!
Depuis 1958, avec la création du Conseil Constitutionnel, il existe une voie de reconversion pour les anciens chefs d’Etat. Nicolas Sarkozy s’est tant sacrifié pour son pays ! Il est juste qu’il puisse bénéficier en temps que victime d’un licenciement sec, et au même titre que ses prédécesseurs, des «aides sociales» proposées par le Conseil Constitutionnel. S’il en formule le souhait, Nicolas Sarkozy aura ainsi la possibilité de faire partie de cette « école de la deuxième chance ».
Tout de même, la retraite à 57 ans, à trois années de l’âge légal en France, ce serait le comble du Sarkozysme ! Et dire que le 30 décembre 2008, les sénateurs UMP ont fixé à 70 ans l’âge limite de départ ! Prendre congé de la fonction présidentielle : l’homme ne s’en remettrait peut-être pas ! Un seul recours : la méditation sous le regard averti de Mathieu Ricard. Mais cette pratique n’est, dans un premier temps, pas très agréable pour les rares individus hyper actifs ayant également le don de l’ubiquité. Cette caractéristique est extrêmement rare, mais Nicolas Sarkozy en est bien doté.
Peut-être pérorons-nous bien futilement. Il se peut que, tourmenté par les conséquences neurologiques d’un possible arrêt brutal de suractivité, pouvant survenir aux alentours de fin mai 2012, Nicolas Sarkozy ait déjà mobilisé jour et nuit une équipe de scientifiques attelés à une batterie de tests (retransmis en direct sur Télé Sarko, ou feue France Télévisions). L’objectif : simuler un cerveau de type sarkozien au repos. Fort heureusement pour notre cher Président, cet examen n’est nullement incommodant.
Quoi de mieux que l’hypnose pour implanter des électrodes au sein des hémisphères cérébraux! Et la voix dorlotante de Carlita pour lui rappeler sa madeleine de Proust…
Dans quelques années, la science aura peut-être trouvé un nouvel axe de recherche, à travers l’étude d’un cerveau dont les connexions neuronales seront sollicitées à une vitesse fulgurante. Une étude qui pourrait relancer le débat sur le clonage humain… Par pitié !!! Pas un clone de Nicolas Sarkozy !
Peut-être que les suppositions concernant les conséquences tragiques d’un brusque arrêt d’activité de « feu » Monsieur le Président de la République sont infondées. Est-ce une chimère de penser que l’enfant terrible de la politique française, le trublion de l’UMP devienne un jour un retraité lambda de la politique, un ex-président bien lisse, très souple, « urbi et orbi » des partis de la « droite républicaine » ? Il pourrait être comme ses prédécesseurs, un simple collègue parmi les membres du Conseil constitutionnel ; un Président sans mandat paradant dans les manifestations aux côtés de la France qui se lève tôt. Il oublierait bouclier fiscal, ou encore la réalité de la sarkologie « travailler plus pour gagner moins », et ne manquerait pas de formuler moultes désapprobations sur la politique de son successeur. En tout cas, l’arrêt brutal de cette activité : qui le croirait ! Mais guettez donc la dernière « Sarkozette » ! Comme les sportifs de haut niveau, on pourrait le voir consultant pour les quatre chaînes du service public, après en avoir été Président jusqu’en 2012 !