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Que le chaud commence!

Vendredi 27 Septembre 2019

Un sacré pari: la planète athlétisme a les yeux rivés sur Doha qui accueille à partir de ce vendredi les Mondiaux les plus controversés de l'histoire, escortés d'accusations de corruption et de sérieuses interrogations autour de la chaleur et de l'engouement pour un évènement en quête de superstar depuis la retraite d'Usain Bolt.
En confiant la destinée de sa compétition phare au Qatar, petit mais richissime émirat gazier du Golfe, la Fédération internationale (IAAF) a pris le risque d'avancer dans l'inconnue la plus totale. Le défi semble sur le papier insensé pour un pays aux températures caniculaires, même à cette époque de l'année (35 à 40° en journée avec un taux d'humidité de 85%), qui se prête difficilement à la pratique du sport en plein air. Les reproches font écho à ceux qui accompagnent la Coupe du monde de football en 2022, dont ces Championnats du monde seront un test en miniature.
De quoi prêter le flanc à la polémique, alimentée par l'information judiciaire ouverte en France pour des soupçons de corruption autour de l'attribution de l'épreuve. Mais l'IAAF et les organisateurs locaux ont mis le paquet pour parer à toute critique avec un stade semi-couvert mais climatisé, grâce à une technologie qui sera également utilisée dans trois ans pour le football.
Interrogé par l'AFP, le président de l'IAAF Sebastian Coe s'est ainsi voulu très rassurant, évoquant un procédé "à couper le souffle".
"Vous êtes assis dans le stade, il fait 38-40° à l'extérieur et il fait 23° dans l'enceinte. En réalité, la gestion de la chaleur sera plus lourde à Tokyo aux JO-2020 qu'à Doha où les athlètes vont probablement concourir dans des conditions parfaites", a-t-il expliqué.
En optant pour le Qatar, l'IAAF a tout de même dû repousser de près de deux mois la tenue des Mondiaux, habituellement disputés début août, entraînant une saison à rallonge pour les athlètes. Autre concession de taille: les épreuves d'endurance sur route (marathon, 20 et 50 km marche) ne démarreront pas avant 23h30 locales. C'est d'ailleurs sur elles que se concentrent les plus vives inquiétudes, les températures ne descendant pas en dessous de 30° même en pleine nuit.
Autre question lancinante: le stade Khalifa sera-t-il rempli? Le challenge s'annonce ardu pour un pays peuplé de seulement 2,6 millions d'habitants et soumis depuis juin 2017 à un blocus diplomatique et économique de l'Arabie Saoudite, des Emirats arabes unis, de Bahreïn et de l'Egypte pour cause de liens avec l'Iran, puissance régionale rivale des Saoudiens, et de soutien à des groupes islamistes radicaux, ce que Doha nie farouchement. Selon le Guardian, seulement 50.000 billets ont été vendus pour les 10 jours de compétition pour un stade comprenant 46.000 sièges, et les organisateurs envisageraient de distribuer des tickets gratuits aux enfants et aux migrants pour combler les vides.
Il n'y aura donc pas la foule des grands soirs pour admirer les exploits des meilleurs athlètes de la planète alors que la discipline se cherche désespérément une star depuis le départ de l'ultra-médiatique Usain Bolt en 2017. En l'absence de la "Foudre" jamaïcaine, les Etats-Unis espèrent récupérer leur domination sur le sprint avec comme fers de lance deux jeunes aux dents longues, Christian Coleman (23 ans, 100 m) et Noah Lyles (22 ans, 200 m).
Si Lyles, devenu cette année le 4e performeur de l'histoire sur le demi-tour de piste (19 sec 50), n'aura aucun rival, Coleman devra se battre sur deux fronts: sur la piste, où il aura le vétéran Justin Gatlin (37 ans) comme principal adversaire, et en dehors où il devra gérer une pression médiatique intense après avoir été épinglé pour 3 manquements à ses obligations de localisation antidopage avant d'être blanchi par l'Agence antidopage US.
Au-delà des bolides du sprint, le 400 m hais hommes (Karsten Warholm, Abderrahman Samba, Rai Benjamin) et dames (Dalilah Muhammad, Sydney McLaughlin), le saut en longueur (Juan-Miguel Echevarria, Luvo Manyonga), la hauteur dames (Mariya Lasitskene), le triple saut hommes (Christian Taylor, Will Claye) et dames (Yulimar Rojas) ou le décathlon (Kevin Mayer) pourraient faire des étincelles avec des records du monde en grand danger.

Bilan de la participation marocaine en 16 éditions

Le Maroc a décroché 29 médailles, dont 10 d'or, 12 d'argent et 7 de bronze, lors de sa participation aux 16 précédentes éditions des championnats du monde d'athlétisme, un bilan que les athlètes marocains seront appelés à étoffer lors de la 17è édition à Doha.
Voici le bilan de la participation marocaine aux précédentes éditions:
1ère édition (Helsinki 1983)
Médaille de bronze: Said Aouita au 1500m.
2ème édition (Rome 1987)
Médaille d'or : Said Aouita au 5000m.
3ème édition (Tokyo 1991)
Médaille de bronze : Brahim Boutayeb au 5000 m.
Médaille de bronze : Khalid Sekkah au 10000 m.
4ème édition (Stuttgart 1993): Néant.
5ème édition (Goteborg 1995)
Médaille d'argent : Hicham El Guerrouj au 1500m.
Médaille d'argent : Khalid Sekkah au 10.000 m.
Médaille d'argent : Khalid Boulami au 5000 m.
Médaille de bronze : Zahra Ouaaziz au 5000 m.
6ème édition (Athènes 1997)
Médaille d'or : Hicham El Guerrouj au 1500m.
Médaille d'or : Nezha Bidouane au 400m haies.
Médaille d'argent : Khalid Boulami au 5000m.
Médaille de bronze : Salah Hissou au 10.000m.
7ème édition (Séville 1999)
Médaille d'or: Hicham El Guerrouj au 1500m.
Médaille d'or: Salah Hissou au 5000m.
Médaille d'argent: Nezha Bidouane au 400m haies.
Médaille d'argent: Zahra Ouaaziz au 5000m.
Médaille de bronze: Ali Ezzin au 3000m steeple.
8ème édition (Edmonton 2001)
Médaille d'or: Nezha Bidouane au 400m Haies.
Médaille d'or: Hicham El Guerrouj au 1500m.
Médaille d'argent : Ali Ezzine au 3000 m steeple.
9ème édition (Paris 2003)
Médaille d'or : Jaouad Gharib au marathon.
Médaille d'argent : Hasna Benhassi au 800m.
Médaille d'argent : Adil Kaouch au 1500m.
11ème édition (Osaka 2007)
Médaille d'argent: Hasna Benhassi au 800m.
12ème édition (Berlin 2009)
 Néant
13ème édition (Daegu 2011)
 Néant
14ème édition (Moscou 2013)
 Néant
15ème édition (Pékin 2015)
Médaille de bronze d'Abdelaati Iguider au 1500m.
16ème édition: Londres 2017
Médaille d'argent de Soufyane Bakkali sur 3000 steeple.


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