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"Quand je lui donnais des coups, j'avais l'impression de frapper une montagne": trente ans après, le champion d'Inde des poids coq 1964 se souvient encore, auprès de l'AFP, de ce jour où il a croisé les gants avec Mohamed Ali, décédé récemment à 74 ans.
Haroon Khan a pu se mesurer au légendaire poids lourds pendant trois rounds de trois minutes à l'occasion d'un gala de charité à Bombay, en janvier 1980, raconte avec fierté cet homme aujourd'hui âgé de 72 ans.
"Pendant l'événement, Ali a crié au public: +Y a-t-il quelqu'un ici, en Inde, qui boxerait contre moi?+", se remémore-t-il. "Personne ne se levait, donc je l'ai fait, j'ai levé la main et dit: +j'accepte le challenge, je boxerai contre toi+".
"Quand j'ai levé la main, Ali n'arrêtait pas de dire: +Tu veux me combattre? Tu n'as pas peur de moi?+", poursuit Khan. "J'ai dit: +Non, j'ai peur d'Allah, mais je n'ai pas peur de toi. Je suis Haroon Khan. Je suis Indien. Tu es un boxeur, je suis un boxeur, alors boxons".
Sur le ring, "je sentais que je ne pouvais pas simplement rigoler, donc j'ai combattu sérieusement. Ali a été surpris par mon niveau, mais quand je lui donnais des coups, j'avais l'impression de frapper une montagne".
"Rien ne se passait. Il ne bougeait pas du tout. Il continuait juste à sourire. Je me demandais quel genre d'homme c'était. Quelle puissance il avait pour encaisser ces coups?", ajoute Khan.
Ali, retraité en 1979 mais qui s'apprêtait à remettre les gants au niveau professionnel, avait retenu ses coups pendant le premier round. Mais "les gens se sont mis à crier +Tu ne boxes pas. Nous voulons voir un combat+".
A la reprise, le triple champion du monde des lourds "a commencé à boxer sérieusement. Il était tellement rapide", continue Khan. "Il a commencé à me donner des petits coups, en à peine une minute et demie, la moitié de mon visage était enflée".
"A la fin, il a soulevé mon bras et a fait mon éloge au public. Il a dit: +J'aime bien ce garçon, j'aime bien son cran+. C'était un boxeur gentleman", se souvient-il.
Khan a eu une nouvelle occasion d'échanger des coups avec Ali deux ans plus tard, lors d'une exhibition aux Emirats arabes unis. "J'étais mieux préparé cette fois. Je savais comment il boxait. J'ai conservé ma garde, je me suis protégé."
Haroon Khan a pu se mesurer au légendaire poids lourds pendant trois rounds de trois minutes à l'occasion d'un gala de charité à Bombay, en janvier 1980, raconte avec fierté cet homme aujourd'hui âgé de 72 ans.
"Pendant l'événement, Ali a crié au public: +Y a-t-il quelqu'un ici, en Inde, qui boxerait contre moi?+", se remémore-t-il. "Personne ne se levait, donc je l'ai fait, j'ai levé la main et dit: +j'accepte le challenge, je boxerai contre toi+".
"Quand j'ai levé la main, Ali n'arrêtait pas de dire: +Tu veux me combattre? Tu n'as pas peur de moi?+", poursuit Khan. "J'ai dit: +Non, j'ai peur d'Allah, mais je n'ai pas peur de toi. Je suis Haroon Khan. Je suis Indien. Tu es un boxeur, je suis un boxeur, alors boxons".
Sur le ring, "je sentais que je ne pouvais pas simplement rigoler, donc j'ai combattu sérieusement. Ali a été surpris par mon niveau, mais quand je lui donnais des coups, j'avais l'impression de frapper une montagne".
"Rien ne se passait. Il ne bougeait pas du tout. Il continuait juste à sourire. Je me demandais quel genre d'homme c'était. Quelle puissance il avait pour encaisser ces coups?", ajoute Khan.
Ali, retraité en 1979 mais qui s'apprêtait à remettre les gants au niveau professionnel, avait retenu ses coups pendant le premier round. Mais "les gens se sont mis à crier +Tu ne boxes pas. Nous voulons voir un combat+".
A la reprise, le triple champion du monde des lourds "a commencé à boxer sérieusement. Il était tellement rapide", continue Khan. "Il a commencé à me donner des petits coups, en à peine une minute et demie, la moitié de mon visage était enflée".
"A la fin, il a soulevé mon bras et a fait mon éloge au public. Il a dit: +J'aime bien ce garçon, j'aime bien son cran+. C'était un boxeur gentleman", se souvient-il.
Khan a eu une nouvelle occasion d'échanger des coups avec Ali deux ans plus tard, lors d'une exhibition aux Emirats arabes unis. "J'étais mieux préparé cette fois. Je savais comment il boxait. J'ai conservé ma garde, je me suis protégé."