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Quand Donald Trump s’en prend à Bruce Springsteen et Beyoncé

Samedi 19 Octobre 2019

Quand Donald Trump s’en prend à Bruce Springsteen et Beyoncé
Il y a des choses qui ne passent pas : dans le cas de Donald Trump, au-delà de sa politique considérée au moins indigente, au pire scandaleuse, ce sont ses fréquentes saillies qui témoignent le plus de son goût pour la subversion. Tantôt raciste, tantôt misogyne, voici que le 45ème président des Etats-Unis d’Amérique vient de s’en prendre à deux des icônes les plus populaires de son pays : Bruce Springsteen et Beyoncé.
Lors d’un tout récent rassemblement organisé à Minneapolis, dans le Minnesota, Donald Trump, acculé par la procédure de destitution lancée par le camp démocrate, est parti dans une de ses fameuses diatribes, fustigeant tout ce qui semblait être contre lui de près ou de loin. En à peu près dix secondes (d’après le site Stereogum), le chef d’Etat s’en est donc pris à Hillary Clinton (sa cible favorite), à Barack Obama, mais également aux deux stars de la musique, au succès critique et populaire incontestable. En revenant sur sa victoire aux élections présidentielles de 2016, il déclara : «Je n’ai pas eu besoin de Beyoncé et Jay-Z. Je n’ai pas eu besoin du petit Bruce Springsteen (…) [il] serait venu pour jouer deux chansons, serait reparti, et tout le monde serait reparti avec lui. Pendant ce temps-là, [Hillary Clinton] continue de parler devant cette foule immonde. C’est le truc le plus dingue que j’ai jamais vu».
Au-delà de la gratuité de l’invective (et de sa nature nauséabonde, s’en prenant au physique du chanteur), il faut dire que Donald Trump n’a pas vraiment une place de choix dans le cœur de Springsteen. Dans une interview accordée à Esquire en 2018, l’auteur de «Dancing in the Dark» et de «Streets of Philadelphia» disait : «[Trump] n’a aucune volonté d’unir le pays. Au contraire, il a tout intérêt à faire l’inverse et à nous diviser – ce qu’il fait à peu près tous les jours. Pour moi, ce n’est ni plus ni moins qu’un crime contre l’Humanité (…) ». Si certains avaient encore un doute, on n’est donc pas près d’apercevoir le Boss lors d’un rassemblement républicain. Malgré la forme, au moins, les choses sont dites.


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