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Terre d’accueil de 400.000 ressortissants marocains, la Botte est le septième pays le plus peuplé par la diaspora marocaine dans le monde parmi lesquels aucun cas d’infection n’a été identifié. L’ambassade marocaine a mis à leur disposition un numéro ouvert (00393899652168) tout comme les centres de santé (1500) pour toute personne ressentant les symptômes du virus. Mais comment vivent-ils cette chape de plomb sanitaire qui s’est abattue sur presque tout le Nord de l’Italie ?
« Pour l’instant dans notre commune, aucun cas d’infection n’a été recensé. Il n’y a rien d’alarmant. La vie suit son cours normal. Les pharmacies et les supermarchés sont toujours ouverts, mais les lieux publics sont quasiment vides», nous confie une mère de famille marocaine qui habite dans le Nord à plus d’une centaine de kilomètres de la commune de Codogno, dont l’un des hôpitaux accueille le prénommé Mattia (38 ans), le «patient 1», et où les trains ne s’arrêtent plus, ni dans deux villes voisines. Mais notre interlocutrice a nuancé ses propos en expliquant que si dimanche matin, le président de sa commune se voulait rassurant, « l’après-midi, une décision a été prise de fermer les écoles pour sept puis 14 jours. Aujourd’hui, nos enfants sont confinés à la maison et ne peuvent malheureusement plus aller à l’école ni pratiquer leurs activités sportives favorites ».
Des mesures décrites comme médiévales ou barbares, en réponse à une épidémie qui ne s’arrête plus et qui a enregistré 71 nouvelles victimes, mardi 25 février en Chine pour un total de 2.663 décès et plus de 1.500 personnes infectées hors de Chine continentale. En toute logique, le gouvernement transalpin a décidé samedi soir d’isoler totalement deux zones, l’une en Lombardie, l’autre en Vénétie, considérées comme les foyers de l’infection.
Renforcées par l’armée, les forces de l’ordre ont été déployées autour de 11 villes pour mettre en quarantaine 52.000 habitants. «Ni l’entrée ni la sortie ne seront autorisées, sauf dérogation particulière», a insisté le président du Conseil, Giuseppe Conte, tout en prenant le soin d’ajouter que des sanctions allant jusqu’à trois mois de réclusion pourront être infligées aux habitants qui outrepasseront ces règles.
Du côté médical, le ministère de la Santé s’emploie à rechercher le «patient zéro» afin de tenter de contenir la maladie. «Le trouver est essentiel car cela nous permettra de reconstruire la chaîne de contacts et les éventuelles contagions», a détaillé Angelo Borrelli.
Il n’est donc pas étonnant qu’un vent de panique ait gagné les habitants de plusieurs villes et communes d’Italie, bien qu’elles ne soient pas sous cloche, à l’instar de celle où habite la mère de famille que nous avons contactée. « La peur s’installe petit à petit. Les gens ont dévalisé les supermarchés. Et comme les Italiens sont obsédés par l’hygiène, ils se sont plus rués sur les produits de nettoyage, comme l’eau de javel et les parfums que sur les produits alimentaires. Les gants et les masques également, même si finalement, les autorités ont annoncé que les masques vendus dans les grandes surfaces ne protégeaient par contre la maladie ».
C’est donc dans une atmosphère de psychose généralisée, qu’en l’Italie, premier pays européen à enregistrer des cas mortels de coronavirus parmi ses citoyens, les régions d’Emilie-Romagne, du Piémont et du Frioul-Vénétie-Julienne ont annoncé des mesures de restriction drastiques. En Lombardie et en Vénétie, les écoles et les universités seront fermées sans doute jusqu’à début mars. « On nous a explicitement demandé de ne plus venir à l’université », nous a indiqué une étudiante marocaine à Venise, où les autorités ont même mis fin prématurément au carnaval. Certainement parce que les masques et fanfreluches ne protègent pas contre les postillons. « Les étals des supermarchés sont vides. Les gens ont peur et ne bougent pas de chez eux. Toutes les manifestations ont été annulées et plusieurs vols aussi », ajoute notre interlocutrice avant de partager son état d’esprit oscillant entre inquiétude, résignation et brin d’humour déconcertant. « Nous n’avons rien d’autre à faire que de rester chez nous. Faut prendre le bon côté des choses. On pourra dormir et se reposer un peu en attendant de voir quelle sera la suite de cette histoire. Mais je dois vous avouer que je suis un peu inquiète». Elle n’est évidemment pas la seule dans ce cas. Les plus de 100.000 Marocains (140.000 selon les dernières estimations) vivant dans les zones mises en quarantaine le sont aussi. Sans aucun doute.
Le reste du monde n’en pense pas moins. A commencer par la France. L’inquiétude monte à la frontière franco-italienne. La flambée de l'épidémie dans le Nord de l'Italie ce week-end devient un sujet de préoccupation majeur. Après avoir réussi à gérer les quelques cas de personnes contaminées venues d'Asie, la présence d'un foyer épidémique important dans un pays voisin, avec lequel les échanges sont nombreux, pose de nombreuses questions logistiques, notamment au niveau des frontières. Une situation qui a poussé certains politiques à réclamer lundi des contrôles dans les zones frontalières entre la France et l'Italie. Une option non retenue par les autorités à l'heure actuelle. Ça ne saurait tarder, surtout qu’avec la Ligue des champions et la rencontre Lyon-Juve programmée aujourd’hui, les supporters turinois seront nombreux à se déplacer.
Une ligne d’urgence pour nos compatriotes en Corée du Sud
Le numéro direct : 00827927097 et
le numéro portable : 00821090551021 sont plus que bienvenus alors que la Corée du Sud n’est autre que le plus important foyer de l’épidémie de Covid-19 en dehors de la Chine.
Mardi, soixante nouveaux cas de contamination ont été recensés en Corée du Sud, portant à 893 le nombre de personnes infectées par le coronavirus dans ce pays, d’après les autorités sanitaires locales. Un neuvième décès a également été signalé. En conséquence, la Corée du Sud envisage de revoir l'ampleur de ses exercices militaires, alors que 13 soldats sud-coréens ont été diagnostiqués porteurs du virus.