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Si la question de l’autodafé commence à prendre une dimension politique et diplomatique, l’action et la réaction se sont organisées à travers le réseau Facebook, où les défenseurs comme les détracteurs de l’idée commencent à mobiliser leurs sympathisants. Un pasteur du nom de Terry Jones est derrière cet abject projet, cherchant à exploiter la polémique qui a fait suite à l’hypothétique décision de construire une mosquée et un centre culturel islamique près du lieu qui avait été la cible des attaques du 11 septembre 2001. Il faut dire que l’idée a trouvé un grand écho chez des groupes et associations hostiles à tout ce qui est musulman. D’autres lobbies sionistes tentent au mieux de se saisir de l’aubaine.
L’on commence déjà à appeler à la mobilisation à travers Facebook, où les appels se font de plus en plus provocateurs, incitant à prendre « sa revanche sur les musulmans ». En parallèle, des jeunes internautes s’organisent via des pages baptisées dans différentes langues mais sous la même bannière : « Tous contre l’acte de brûler le Saint Livre des musulmans ». Des pages avec des milliers d’adhérents qui affichent leur position claire contre cet acte lâche. Des analyses ont été avancées par les jeunes allant de la considération de ce fait comme une simple quête de célébrité à moindre coût, à ce qui s’apparente à une attaque contre les valeurs qui ne sont pas obligatoirement conformes à ce qui est occidental. Certains se montrent assez rassurants même, lorsqu’ils avancent que le pasteur a été arrêté pour pédophilie et possession de photos pornographiques.
Et comme lors des campagnes contre les caricatures diffamant le Prophète Mohamed, les jeunes musulmans soutiennent leurs analyses par le fait qu’il ne s’agit pas d’une liberté d’expression, mais d’une violation des droits de conviction de plus d’un milliard 570 millions d’êtres humains. Et d’ajouter généralement qu’il y a lieu de faire une nette distinction entre vision terroriste parmi certains adeptes de la religion musulmane, ce qui est également le cas dans d’autres religions, d’une part, et la religion en tant que réceptacle de valeurs de paix, de tolérance, de coexistence et de cohabitation entre différentes ethnies, communautés et groupes humains, de l’autre.