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«Il faut dire que nous nous attendions à un communiqué qui respecte le bon sens, et dissipe bien nos craintes, mais nous avions vraiment été surpris de lire un document justificatif n’ayant aucun respect pour l’avenir de l’école marocaine encore moins pour les générations futures», commente Hatim Amzil, docteur de philosophie et membre de l’association.
Dans un communiqué dénonciateur, l’association a, en effet, pointé du doigt l’absence de volonté du MEN à respecter les normes pédagogiques et didactiques des manuels de l’éducation islamique nouvellement révisés. Ils accusent les initiateurs de ces livres scolaires, dédiés aux trois classes du baccalauréat, de faillir aussi bien aux orientations stipulées par le Souverain qu’aux appels des intellectuels et de la société civile. Concrètement, estime le communiqué, ces manuels sont empreints d’une idéologie wahhabite manifeste.
De ce fait, même les avancées réalisées et les acquis mis en place ont été vidés de leur substance par des textes portant préjudice à la raison, à la philosophie, à la logique, aux valeurs de pondération et de modération et à la tolérance, comme principes du rite malékite adopté par le Maroc.
Il n’est donc pas question d’adopter ces manuels d'éducation islamique "Manar". Les profs sont déterminés à faire face à ce qu’ils qualifient de complot en vue de «daéchiser» l’école marocaine et l’espace public, en adoptant des cursus qui vantent même certains prêcheurs et prédicateurs de la haine et du terrorisme comme Ibn Taymia.
Selon l'Association des enseignants de philosophie, le MEN a bien pris la défense de manuels qu'une majorité d'intellectuels, de chercheurs et d’acteurs de la société civile, qualifient d’ouvrages à caractère extrémiste dangereux. Et la raison de ne pas vouloir retirer ces livres est pathétique : le coût financier de l’opération!
Tout un programme pour la réhabilitation de la philosophie est en cours d’application. A Fès, à titre d’exemple, les profs de philo ont conçu le leur baptisé «année du philosophe feu Mohamed Moussaid», l’un des spécialistes d’Averroès. Tout un pays, sinon toute une pensée, se doit aujourd’hui de redécouvrir Ibn Rochd.