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Plus de verticalité dans la passe
Mardi soir, sur les 479 passes réussies parle Onze national, uniquement un tiers a été joué vers l’avant (144). Ce qui traduit une circulation du ballon lente,sans prise de risque et stérile. Les difficultés éprouvées par le Onze national pour transpercer le bloc défensif ghanéen ne sont pas surprenantes. En termes d’expected goals, l’EN n’a pas volé bien haut (1.22 xG). Autrement dit, les Nationaux ne se sont que très rarement créé des situations dangereuses pour marquer. Ou du moins, ils ne pouvaient prétendre à scorer plus d’un but. La faute à une paire de milieu de terrain en mal d’inspiration, et notamment Taarabt qui n’a joué vers l’avant qu’une dizaine de fois en 77 minutes de jeu. Trop peu pour un milieu relayeur censé être le dynamiteur de l’entre-jeu. Pour pallier cette problématique contre le Burkina Faso, fraîchement battu par la Côte d'Ivoire (2-1), il faudrait non seulement accélérer la transmission à la récupération mais aussi jouer dans le sens du but adverse. Cela aurait dû favoriser un attaquant comme En-neysiri, qui aime particulièrement prendre la profondeur. Mais le Sévillan n’a eu aucune occasion à se mettre sous la dent contre le Ghana.
Une meilleure exploitation des latéraux
Dans un 3-4-3, une bonne exploitation de la largeur est capitale, à la fois pour étirer les défenses et trouver deslatéraux lancés et démarqués à l'opposé. C’est d’ailleurs l’une des vertus du système mis en place par coachVahid pourla seconde fois de suite face au Ghana. On en a eu l’exemple avec l’unique centre d’Amloud. C’est justement là que le bât blesse. Rendez-vous compte, en une heure et demie de jeu, le Maroc n’a centré qu’à quatre reprises pour un seul centre réussi. Hakimi (4 centres en moyenne par match avec l’Inter) en a tenté etraté deux, illustration de son manque d’entrain, d’application et surtout d’envie. Alors que théoriquement, le 3-4-3 doit permettre aux latéraux, à la récupération du ballon, de se projeterrapidement versl’avant dans les espaces libérés par leurs adversaires directs dans leur dos. Défensivement, ce système de jeu devait également assurer une couverture efficace du terrain sur la largeur. Ce ne fut pas le cas mardi, car les mécanismes de compensation, notamment la couverture des deux latéraux par les deux défenseurs centraux excentrés n’a pas été unmodèle du genre. Pour preuve, les Ghanéens ont eu le loisir de centrer à neuf reprises. Certainement aussi car ils avaient à chaque fois deux joueurs dans les couloirs, soulignant l’un des vices d’une défense à cinq sur la largeur, puisqu’avec un seul élément dans chaque couloir, il y a un risque d’infériorité numérique. Charge au bloc défensif de l’équipe nationale de ne pas répéter les mêmes erreurs ce samedi, car le Burkina Faso est adepte du 4-2-3-1, comme le Ghana.
Créer un groupe soudé
Si à la 86ème minute, Hakim Ziyech avait décalé El Kaabi, l’histoire aurait été belle. Symboliquement, le but aurait été l’une des premières pierres d’une entente entre les joueurs de l’EN évoluant en Europe et ceux de la Botola. Maisil n’en a rien été. Le milieu de terrain de Chelsea n’en a fait qu’à sa tête en ignorant l’appel parfait d’El Kaabi sur sa gauche pour tirer mollement après une conduite de balle aléatoire. Cette séquence nous dit beaucoup du manque de cohésion au sein du groupe, puisque nos joueurs locaux sont clairement relégués au deuxième rang, comme en témoigne le temps de jeu famélique qui leur a été accordé par coach Vahid. Il incombe à ce dernier de créer un esprit d’unité et un collectif soudé. Sans quoi, des clans finiront tôt ou tard par se former. Si ce n’est déjà le cas.
Chady Chaabi