
-
Foot/U20: Le Maroc participe à la 49ème édition du Tournoi Maurice Revello en France
-
La Marocaine Malak El Allami se qualifie au tableau final de Roland-Garros Juniors
-
La marocaine Rajaa Chaker décroche la médaille de bronze
-
Tour international cycliste du Cameroun (1ère étape): Le Maroc classé 2ème et 3ème
-
Arabie, Barcelone ou Miami Quel avenir pour Messi ?
Un onze remanié
Quand un sélectionneur fait des choix forts, il est encensé et considéré comme le meilleur du monde en cas de succès. Mais face à l'échec, c’est une toute autre histoire. Une histoire qu’il faut accepter et accompagner avec la même vigueur et la même dignité affichées pour affirmer son autorité et ses choix. Mais Vahid Halilhodzic n’en a cure de toutes ces considérations. Il ne s’est même pas présenté à la conférence de presse d’après-match pour justifier des décisions somme toute injustifiables.
A commencer par la titularisation de Munir El Haddadi. Le Sévillan, qui n’a jamais vraiment convaincu en EN, et encore moins en club, s’est vu offrir sa première titularisation lors de cette compétition dans un match couperet où les expérimentations sont à éviter. Résultats : sans automatismes avec ses coéquipiers ni rythme dans les jambes, Munir a erré comme une âme en peine sur le terrain, ratant tout ce qu’il tentait. Son unique fait de match, a été de couvrir Salah sur le but égalisateur des Pharaons.
Dans le schéma en 4-3-3 déployé par Halilhodzic, Munir aurait pu et dû combiner avec Hakimi et Barkok en formant des triangles. Sauf que ni Munir ni Barkok n’ont eu une influence positive sur le jeu. Le dernier nommé s’est fait manger dans l’entrejeu, par manque d’agressivité et d’engagement, perdant des duels à foison et ne se projetant que très rarement dans le sens de la verticalité.
Des principes de jeu minimalistes
Au vrai, excepté Boufal, le manque de disponibilité et de mobilité des Nationaux n’a pas facilité la progression du jeu et la circulation du ballon. En conséquence, le Onze national a trop usé du jeu long sans pour autant se positionner en bloc haut pour être à la retombée du second ballon. Ce n’est donc pas une surprise si l’EN a eu un taux de passes réussies très faible (68%). Elle ne pouvait tout simplement pas enchaîner plus de cinq passes.
A la lumière de ces éléments, avoir cadré quatre petits tirs en 120 minutes de jeu n’est pas incongru. Au contraire, c’est plutôt le reflet d’un plan de jeu minimaliste, sans ambition ni véritable velléité offensive. Un constat qui s’est renforcé avec la sortie de Boufal. Une sortie aux antipodes de tout bon sens. Jusqu’à la 60ème minute, l’ailier était le seul à surnager, en compagnie de Hakimi. Sa sortie a coïncidé avec le regain de forme des Egyptiens, peu après l’égalisation.
En quittant la pelouse et donc la CAN, les yeux de Boufal disaient toute l’incrédulité des observateurs. Son remplacement a prouvé, encore une fois, la lecture totalement erronée du match faite par Vahid Halilhodzic. Ses choix, avant, pendant et après ce quart de finale trahissent non pas son incompétence, mais plutôt un sens tactique et d’analyse obsolète. Preuve en est le second but encaissé par l’EN, sur une séquence de jeu identifiée comme le point fort des Egyptiens depuis le début de la CAN.