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Il y a plus d’une semaine, des dizaines de jeunes manifestants de Beni Bouâyach entendaient rejoindre El Hoceima, et plus particulièrement le tribunal où un mis en cause allait être déféré. Une manière de protester contre ce qu’ils qualifient d’«arrestation arbitraire et illégale de leur camarade ». Une information se voulant trop officielle avait attisé le feu en prétendant que le prévenu était recherché depuis huit ans pour vols qualifiés et agressions à l’arme blanche… Beaucoup d’erreurs justifient donc la grogne des jeunes de la région et leurs réactions parfois violentes. « L’un des nôtres, que tout le monde connaît ici, est qualifié par la propagande officielle de criminel, alors qu’il s’agit d’un militant connu ; cela est inadmissible», commente un jeune actif de l’Association nationale des chômeurs au Maroc (ANDCM).
Tout au long de l’année, des photos et vidéos circulaient sur les sites des forums sociaux montrant un certain regain d’intérêt à la chose publique. Beni Bouâyach reste l’une des petites villes où la braise du Mouvement 20 février ne s’est pas éteinte. Chômage, précarité infrastructure dégradée, … telles sont les causes de la dernière explosion sociale. Mais au-delà des revendications légitimes, des intrus et fauteurs de troubles en profitent pour commettre des actes de vandalisme.
Il y aurait un manque de dialogue avec ces jeunes, dont une grande partie est délaissée par le système socio-économique. Au lieu de dialoguer avec eux, de les orienter, les autorités préfèrent les mater. A Beni Bouâyach, on est confronté à une désobéissance civile. L’approche sécuritaire ne peut aucunement résoudre le problème. Non loin de là, à Taza, l’on avait vécu une situation pareille. En attendant une autre alternative…