Institutionnaliser des conseils des jeunes est la recommandation majeure qui ressort d’une rencontre initiée, le weekend dernier à Merzouga, à l’initiative du REMAJEC. Fruit d’un long processus de réflexion et de travail, cette rencontre a constitué un moment de réflexion portant sur le mémorandum à parfaire, pour couronner un processus de plaidoyer, mené par le REMAJEC auprès du ministère de l’intérieur.
L’une des recommandations majeures restent, en effet, l’institutionnalisation du Conseil Jeunes dans la Charte communale, qui devrait faire l’objet d’un amendement incontournable. Le conseil Jeunes est un cadre de concertation et de participation pour la promotion du rôle de la jeunesse dans l’influence des politiques publiques. D’où, il est de l’intérêt de la chose publique à ce que le CJ dispose d’une ligne budgétaire communale pour le financement de ses activités diverses.
Il s’agit, ainsi d’une phase de capitalisation des acquis du PCM, permettant aux jeunes de participer activement comme une force propositionnelle dans l’observation, le suivi et l’évaluation des politiques publiques au niveau locale régional et national. C’est une manière aussi d’éduquer les jeunes aux valeurs de l’indépendance, la transparence, la parité, la participation, l’engagement et le volontariat.
Si au Maroc l’on compte déjà 40 conseils de jeunes au niveau provincial œuvrant au service de la gestion de la chose locale et la promotion de la participation citoyenne, il y a lieu de constater, cependant, un grand vide encore, à combler. Les structures associatives ont du pain sur la planche. Une mission qui devrait servir aussi bien la chose locale que la vie associative, dans la mesure où elle favorisera certainement l’investissement du potentiel humain dans le volontariat et la vie associative.
A Merzouga, les ateliers organisés avaient comme but d’accompagner les Conseils Jeunes dans leur autonomisation, afin qu’ils soient mieux outillés pour atteindre leur objectifs et renforcer leurs capacités. «Les changements qui surviennent au niveau de la société sont énormes et rapides, d’où la nécessité pour les structures associatives de les accompagner positivement, par un nouveau positionnement et par un potentiel humain bien formé», fait remarquer Meriem Ghoflane, l’une des animatrices des ateliers.
La rencontre a ainsi fait ressortir trois objectifs. L’harmonisation du concept du dispositif Conseil Jeune pour le modéliser et étudier les mécanismes de son institutionnalisation, la présentation du bilan du processus de mise en place des Conseils Jeunes et la définition de la forme institutionnelle sur laquelle portera le plaidoyer du REMAJEC.