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Mercredi, son but contre le Danemark, celui du 2-0 (victoire finale 3-2), d'une frappe sans contrôle au premier poteau sur une passe signée Nani venue de la droite (36e), lui a permis de respirer et de répondre à ses (nombreux) détracteurs.
"Dans le foot, un simple but peut tout changer", avait-il avancé posément la veille en conférence de presse, venu affronter les critiques soulevées par sa transparence contre l'Allemagne samedi dernier. Des critiques portant sur un renard sans efficacité, un décrocheur sans protection de balle, un avant-centre sans vivacité.
Des critiques, certes, mais sans rapport avec celles qu'a pu essuyer Cristiano Ronaldo au lendemain de son match raté contre les Danois. En vertu d'une certaine indulgence: on en attend forcément moins de HP que de CR7. Dans la zone mixte, il était d'ailleurs passé presque inaperçu. Rien à voir avec la cohue suscitée par ses deux compères d'attaque Ronaldo et Nani.
C'est que Postiga fait figure de choix par défaut dans l'effectif portugais, orphelin de Pauleta et Nuno Gomes, et qui ne compte qu'un Hugo Almeida lent et à la technique limitée et un Nelson Oliveira de 20 ans et sans temps de jeu en club.
"Helder est le deuxième meilleur buteur du Portugal en qualifications (5 buts), derrière Cristiano Ronaldo (7)", avait souligné Paulo Bento.
Postiga avait ainsi répondu à la confiance du sélectionneur en qualifications alors qu'il n'avait pas été convoqué pour le Mondial-2010 en dépit de sa présence lors des trois précédentes phases finales de grands tournois.
Carrière décousue
Il était d'ailleurs devenu un homme de coups d'éclat: rentré à la 75e minute du quart de finale contre l'Angleterre à l'Euro-2004, il égalise de la tête huit minutes après, puis inscrit son tir au but d'une panenka culottée. Il réussit de nouveau son tir au but au Mondial-2006, toujours en quart face aux Anglais, et marque contre l'Allemagne en quart de l'Euro-2008 (défaite 3-2). Et il se fend même d'un doublé contre l'Espagne championne du monde dans un amical en novembre 2010 (4-0).
Quelques jalons d'un bilan honorable en sélection (20 buts en 51 capes) pour l'un des deux seuls Portugais, avec Nuno Gomes, à avoir marqué dans trois Championnats d'Europe (2004, 2008, 2012), au sein d'une carrière par ailleurs bien décousue. Car Postiga, c'est finalement l'histoire d'un grand espoir déçu.
Il explose à Porto en 2001-2003, son âge d'or. Sous la conduite de Jose Mourinho à partir de janvier 2002, le jeune buteur remporte le doublé Coupe-Championnat et la Coupe de l'UEFA 2003 (même s'il est suspendu pour la finale) et se montre souvent décisif. Un bel avenir s'ouvre à lui.
Il tente alors le saut vers l'Angleterre et Tottenham. Banquette, échec: le premier d'une série d'expériences au mieux mitigées (excepté une bonne saison 2006-2007, à Porto de nouveau). Saint-Etienne,
Panathinaïkos, Sporting Lisbonne, pour finir à Saragosse, club espagnol de seconde zone qui finit aux portes de la relégation en 2012, et pour lequel il marque neuf buts.
C'est dire l'importance de ce but contre le Danemark, qui en fait le deuxième meilleur buteur portugais dans les Championnats d'Europe des nations (3 unités) derrière les six de Nuno Gomes, mais à égalité avec Sergio Conceiçao et... Cristiano Ronaldo.