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Portrait : Adel Taarabt

Un joueur certes caractériel mais au talent immense

Vendredi 24 Juillet 2015

Milieu de terrain offensif, capable de jouer dans l’axe comme sur les deux côtés, Adel Taarabt est doté d’une très grande qualité technique, il use voir abuse des dribbles chaloupés et des percées personnelles. Rapide, adroit et agile, son talent indéniable est malheureusement trop souvent gâché par son caractère grincheux.
Né au Maroc, dans la ville de Fès, Adel Taarabt immigre avec ses parents en France, alors qu’il n’est âgé que de 9 mois. Quelques années plus tard, le jeune garçon au talent exceptionnel se fait repérer par le RC Lens et intègre le centre de formation de ce club où il fait ses premières griffes. Avec son coéquipier Kakuta, il est assurément l’un des plus doués de sa catégorie et constitue une des belles promesses d’avenir pour le football français. Il est d’ailleurs appelé pour les sélections de l’équipe de France des U17 et U19, mais son caractère pour le moins bien trempé va très vite resurgir, lors d’un match de CFA 2, lors duquel il en vient aux mains avec l’un de ses coéquipiers lensois et quitte le terrain. Le club décide alors de l’envoyer en prêt de l’autre côté de la Manche : direction Tottenham. Un peu plus tard, le club londonien décide de lever l’option de prêt pour 4 millions d’euros. Son aventure avec les Spurs n’est pas très réussie, seulement neufs petits matches en tout et pour tout en trois saisons. Le jeune joueur décide alors de changer d’air, et comme souvent, il surprend son monde puisqu’il signe aux Queens Park Rangers en deuxième division anglaise. Là bas, il commence petit à petit à s’épanouir et régale les supporteurs de QPR de ses dribbles et gestes techniques dont il a le secret. Lors de sa troisième saison avec les QPR, celle de la montée, il marque 19 buts et offre 16 passes décisives à ses coéquipiers. 
Une année après, en Premier League, Taarabt a bien du mal à confirmer les belles choses entrevues à la division inférieure mais cela ne l’empêche pas d’être appelé pour défendre les couleurs des Lions de l’Atlas où il ne manque pas de se faire distinguer par ses nombreuses frasques caractérielles là aussi. 
Il faut dire qu’entre le Maroc et Adel Taarabt, l’histoire n’a jamais été facile. Déjà, à la veille d’un match important face à l’Algérie sous l’ère Gerets, il avait abandonné ses coéquipiers en apprenant qu’il ne serait pas titulaire. 
Un peu plus tard, avec l’arrivée de Badou Zaki à la tête des Lions de l’Atlas, on pensait que les choses allaient se tasser, et que l’ex-joueur des QPR parviendrait enfin à devenir un pilier de la sélection. Mais, une fois encore, les choses ne sont pas passées comme prévu. En cause : l’impossibilité pour le sélectionneur de joindre le joueur sur son téléphone, ce à quoi Adel a répondu qu’il avait simplement changé de numéro. Une justification pas du tout au goût du sélectionneur national.
Depuis ce moment, les deux camps se renvoient la balle, Zaki traitant même Taarabt de "menteur". Finalement, le joueur a été écarté de la liste pour un stage de préparation au Portugal. Très ferme, le sélectionneur marocain a indiqué au milieu de terrain qu’aucun passe-droit ne serait accordé : "Celui qui veut adhérer à notre projet est le bienvenu, celui qui veut un traitement de faveur doit aller voir ailleurs", a-t-il fait savoir dans des propos relayés parMountakhab.net.
Après que les Queens ont rétrogradé en 2013, Taarabt est alors envoyé, encore une fois en prêt à Fulham, pour une demi-saison insignifiante, avant d’être accueilli au Milan AC toujours sous forme de prêt. Il obtient de suite une place de titulaire et enchaîne les performances mais n’est cependant pas racheté.
Désormais âgé de 26 ans et après avoir résilié son bail avec les Queens Park Rangers, Adel Taarabt a trouvé un nouveau point de chute. Le milieu de terrain s'est engagé pour cinq saisons avec le Benfica Lisbonne. 
Le Benfica Lisbonne, champion en titre du Portugal, a tout de même mis les moyens pour l’engager puisque son salaire annuel serait de 1,5 million d’euros. Une clause libératoire de 45 millions d’euros a, par ailleurs, été fixée pour le joueur. Cette opération ne rapportera aucune indemnité de formation au RC Lens. « Signer au Benfica est une énorme opportunité pour moi. Lorsque mon agent m’en a parlé, j’étais immédiatement prêt à y aller », a commenté le joueur dans la presse locale.
Le milieu de terrain évoluera ainsi cette année aux côtés de son compatriote Mehdi Carcela qui, lui aussi, vient de signer pour quatre ans au même club.

Libé

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