C’est le énième programme imposé par l’UE et le FMI à la Grèce, seule condition pour permettre à ce pays d’éviter la faillite. Cependant, les Grecs refusent de payer pour les erreurs de gestion accumulées de leurs gouvernements successifs qui les réduisent aujourd’hui à la situation d’extrême pauvreté. C’est tout un peuple qui se trouve aujourd’hui exsangue et de plus en plus désarçonné par des mesures d’austérité que lui imposent les bailleurs. Le pouvoir d’achat des Grecs est aujourd’hui réduit de moitié, et demain ? Mais que peut faire ce peuple pris à la gorge ?
Rien. Sinon manifester comme il le fait presque chaque jour tout en sachant que cela ne mène nulle part.
Certes, il a reçu le soutien de six ministres du gouvernement qui ont démissionné, en refusant d’entériner le nouveau plan de rigueur dicté par l’Union européenne et le Fonds monétaire international. Mais ce geste n’est finalement que symbolique.
Pour éviter le dépôt de bilan, les dirigeants grecs se trouvent contraints d’accéder aux exigences des bailleurs de fonds. Le gouvernement hellénique ou ce qu’il en reste devait se présenter devant le Parlement ce week-end pour demander son blanc-seing.
Une démarche de routine puisque la marge de manœuvre reste très réduite. Ou le oui pour obtenir une nouvelle rallonge et donc éloigner le spectre de la faillite ou la banqueroute assurée !
Il s’agit de savoir pour combien de temps la Grèce pourra résister à la cure d’austérité imposée ?
En fait, en essayant de sauver la Grèce, l’Union européenne cherche à se sauver elle-même et préserver sa monnaie unique. Donc, le geste de l’UE à l’égard d’Athènes n’est pas sans raison.