L’Algérie serait, à cet effet, la mieux placée pour le savoir. Mais que l’on se détrompe, cependant.
La prise d’otages qui a visé le complexe gazier de Tigantourine dont le bilan en vies humaines sera sans doute plus effarant qu’il ne l’est déjà, ne peut pas vraiment se situer dans le cadre des ripostes terroristes promises à la France et à ses alliés dans cette guerre du Mali. Une opération comme celle qui a visé Tigantourine nécessiterait des mois de préparation. Autrement dit, le danger était là, bien avant, avec ou sans le Mali.
Pour rappel, l’Algérie a affaire au terrorisme depuis 1989, avant même les fameuses élections de 1992. Mais aujourd’hui, avec les changements survenus dans la région, en Libye surtout, le danger est plus permanent que jamais. La version officielle soutient que les terroristes seraient justement entrés de Libye. Ce qui, on s’en doute, est à démontrer.
Il n’en reste pas moins que l’on ne peut prétendre mener une opération d’une telle envergure, si l’on n’est pas en mesure de pouvoir compter sur des complicités de poids et à différents niveaux.
Mais là où le bât blesse le plus, c’est quand certains responsables algériens, lobby militaire en tête, s’obstinent à vouloir exclure le Maroc de toute contribution à la mise en place d’une stratégie à même d’assurer la sécurité de la région. Finiront-ils par comprendre?