En attendant que les responsables, si responsables il y a, s’y prennent tout autrement, c'est-à-dire en faisant tout le contraire de ce qu’ils ont fait jusque-là et en souhaitant que le coach Taoussi ait retenu la leçon pour s’appliquer désormais à rester concentré sur son sujet, au lieu de s’extasier outre-mesure, remerciant, par-ci, et à force de grands gestes théâtraux, les cieux pour un but marqué ci-bas, ou implorant par là les mêmes cieux pour une victoire tributaire, après tout, des seuls intelligence et effort des terriens, sachons raison garder et répétons-nous à satiété qu’il ne s’agit après tout que d’un jeu et que la défaite ne peut en aucun cas être synonyme de fin du monde.
Il y a, à ce propos, plus d’un enseignement à tirer du côté de l’Egypte du foot et de la bêtise qui fait tristement parler d’elle-même sans être de cette 29ème CAN.
Dans la foulée de cette «révolution» qui n’en finit pas de décevoir, un match, un simple match de football, a conduit à la mort pas moins de 74 supporters.
La justice se chargera de son côté d’ajouter à cette liste macabre une bonne vingtaine de condamnés à mort. Une justice aussi assassine que les fous furieux du stade. Mais ce n’est pas à l’Egypte des «Frères» que l’on va demander de faire l’impasse sur la peine capitale. Et pendant ce temps, d’autres manifestants continuent de tomber sous les balles de militaires à la gâchette trop facile.
Ce n’est pas que de la foutue folie footeuse mais de la folie tout court.