Pas de révélation des causes de l'autisme en septembre, corrigent les Etats-Unis


Libé
Vendredi 25 Avril 2025

Les Etats-Unis ne seront pas en mesure de révéler les causes de l'autisme en septembre prochain, a déclaré mardi un haut responsable de la santé, rectifiant des propos de son ministre, le vaccinosceptique Robert Kennedy Jr.

M. Kennedy Jr avait promis le 10 avril qu'une étude menée par les autorités sanitaires permettrait d'établir "d'ici septembre" les causes de ce qu'il avait qualifié "d'épidémie d'autisme".

Mais lors d'une conférence de presse, le patron du NIH, l'organisme chargé de la recherche médicale, Jay Bhattacharya, a expliqué que cette échéance faisait référence au lancement d'une nouvelle initiative de recherche, pas à la publication des résultats.
Les premiers résultats préliminaires de cette initiative pourraient ensuite être connus "en l'espace d'un an", a-t-il ajouté. "Nous verrons bien."

Robert Kennedy Jr a suggéré à plusieurs reprises ces dernières années que les vaccins pourraient être responsables de l'autisme, notamment le vaccin obligatoire ROR (rougeole, oreillons et rubéole), une théorie issue d'une étude truquée et maintes fois démentie par d'autres études.

Son annonce avait été saluée par le président Donald Trump. "Il y a quelque chose qui (...) cause" l'autisme, avait-il assuré, avançant lui-même des pistes: "C'est possible qu'il faille qu'on arrête de prendre quelque chose, ou de manger quelque chose, ou peut-être que c'est un vaccin."
Et de pointer la hausse "terrible" des cas d'autisme, un trouble du neurodéveloppement, enregistrée dans le pays ces dernières années.

Lors de sa confirmation par le Sénat, M. Bhattacharya, un économiste de la santé qui s'était opposé aux confinements pendant l'épidémie de Covid-19, avait pour sa part dit ne pas croire à l'existence d'un lien entre autisme et vaccins.

Selon les chiffres des CDC, le principal organisme sanitaire du pays, la prévalence des cas d'autisme est passée pour les enfants nés en 1992 d'un sur 150, à un sur 36 pour ceux nés en 2012.
Une augmentation à considérer toutefois avec précaution en raison des progrès réalisés dans les diagnostics.

Si à ce jour il n'existe pas de cause identifiée, plusieurs facteurs environnementaux ont été mis en avant, comme une neuro-inflammation ou la prise de certains médicaments comme l'anti-épileptique Dépakine durant la grossesse, ainsi que des prédispositions génétiques.


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